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"Je n'ai jamais cherché à contrarier qui que ce soit": J.K. Rowling se défend d'être transphobe

L'autrice britannique J.K. Rowling à Londres, le 13 novembre 2018

L'autrice britannique J.K. Rowling à Londres, le 13 novembre 2018 - Tolga AKMEN © 2019 AFP

La romancière est revenue dans un podcast diffusé le 21 février sur les accusations de transphobie dont elle est la cible depuis deux ans.

J.K. Rowling a commenté en détail, dans un nouveau podcast disponible à partir du 21 février, les accusations de transphobie, dont elle fait l'objet depuis deux ans. "Ce qui m'a intéressée, ces dernières années, surtout sur les réseaux sociaux, [c'est quand les fans disent] 'vous avez gâché votre héritage", explique-t-elle.

"Ils me disent que j'aurais pu être aimée pour toujours, mais [que c'est impossible] depuis ce que j'ai dit", ajoute la romancière. "J'ai envie de répondre que les gens se méprennent profondément. Je n'ai jamais cherché à contrarier qui que ce soit. Cependant, je n'étais pas mécontente de descendre de mon piédestal."

Intitulé The Witch Trials of J.K. Rowling (le procès en sorcellerie de J.K. Rowling), ce podcast est présenté comme un documentaire audio "sur certaines des querelles les plus disputées de notre époque à travers la vie et la carrière d'une des romancières les plus populaires au monde."

"Discuter de sujets difficiles"

Le podcast a été supervisé par la podcasteuse Megan Phelps-Roper. "Elle m'a proposé d'apporter d'autres voix et d'avoir une vue d'ensemble, en apportant son propre point de vue unique en tant qu'ancienne fondamentaliste qui sa vie, au cours de la dernière décennie à discuter de sujets difficiles", a expliqué J.K. Rowling sur Twitter.

En 2021, J.K. Rowling avait partagé sur Twitter un article évoquant les "personnes qui ont leurs règles", en le commentant ironiquement: "Je suis sûre qu'on devait avoir un mot pour ces gens. Quelqu'un m'aide. Feum? Famme? Feemm?".

Elle s'est ainsi attiré les foudres de certains internautes, qui lui avaient rappelé que les hommes transgenres pouvaient avoir leurs règles et que des femmes transgenres non.

Quelques jours plus tard, dans un long message publié sur son blog, elle avait persisté en avançant plusieurs arguments rattachés aux rhétoriques transphobes, notamment celui de refuser l'entrée des toilettes pour femmes aux femmes trans. Elle est depuis la cible d'attaques régulières de la part de militants pour les droits des personnes transgenres et a indiqué en novembre 2022 avoir reçu des menaces de mort.

En décembre dernier, la romancière a lancé une organisation de défense des femmes victimes de violences sexuelles, alors que le Parlement écossais étudiait un projet de loi controversé qui vise à faciliter la transition des personnes transgenres. J. K. Rowling s'est publiquement opposée à ce texte défendu par le gouvernement local indépendantiste.

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV