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Culture

400 ans après sa publication, le premier recueil de Shakespeare exposé pour une journée à Londres

Le recueil dévoilé par la Guildhal Library, basée à Londres

Le recueil dévoilé par la Guildhal Library, basée à Londres - Twitter/@GuildhallLib

Le recueil a été publié pour la première fois le 8 novembre 1623, sept ans après la mort du dramaturge britannique. 233 exemplaires subsistent à travers le monde.

Un rare exemplaire du premier recueil des pièces de Shakespeare a été exposé lundi à Londres à l'occasion du 400e anniversaire de sa publication.

Exposé uniquement lundi, il était exceptionnellement visible à la bibliothèque du Guildhall dans la city de Londres. Il s'agit de l'une des versions les mieux préservées du "premier folio" du dramaturge britannique (1564-1616), qui comprend des pièces comme MacBeth et La Nuit des Rois.

Publié le 8 novembre 1623

Le recueil a été publié pour la première fois le 8 novembre 1623, sept ans après la mort de Shakespeare.

Le libraire en chef du Guildhall, Peter Ross, a décidé d'exposer le document "aussi proche que possible de l'anniversaire de Shakespeare", habituellement célébré le 23 avril, sans certitude quant à l'exactitude de cette date.

Selon lui, d'autres exemplaire du "premier folio" doivent être exposés d'ici à la fin de l'année à travers le Royaume-Uni, mais également dans d'autres pays, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.

233 recueils à travers le monde

Selon la British Library, environ 750 exemplaires du recueil ont été imprimés à l'époque. 233 ont survécu.

Le recueil comprend 36 pièces, dont 18 qui n'avaient pas été imprimées auparavant, si bien que "le premier folio a sauvé 18 pièces de Shakespeare pour la postérité", souligne Peter Ross. Parmi elles figurent, outre MacBeth et La Nuit des Rois, Comme Il Vous Plaira, ou encore Troïlus et Cressida.

"Sans ce premier folio, on aurait pu perdre la plupart du patrimoine de Shakespeare", souligne le bibliothécaire, fier de cet exemplaire du recueil, l'un des plus authentiques.

"On a un petit bout du coin d'une page qui manque, qui a été réparé, mais à part ça c'est un exemplaire magnifique", poursuit-il, à quelques mètres de l'endroit même où vivaient les éditeurs de l'ouvrage. Les imprimeurs William Jaggard et son fils Isaac Jaggard étaient installés à environ 300 mètres.

"Shakespeare fait tellement partie de notre culture, et quand on voit quelque chose comme ça, on se dit que c'est incroyable qu'il ait survécu", a souligné l'un des heureux visiteurs, Robert Richards.
J.F. avec AFP