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Un Britannique évite l'extradition vers les Etats-Unis dans l'affaire de la fraude crypto OneCoin

Le marché des cryptomonnaies atteint 2000 milliards de dollars

Le marché des cryptomonnaies atteint 2000 milliards de dollars - AFP

Christopher Hamilton, 64 ans, est soupçonné d'avoir participé à blanchir l'argent issu de la fraude avec la cryptomonnaie OneCoin par l'intermédiaire d'une entreprise qu'il contrôlait.

La justice britannique a rejeté jeudi la demande des autorités américaines d'extrader un homme accusé d'avoir participé au blanchiment de 4 milliards de livres issus d'une fraude aux cryptomonnaies.

Christopher Hamilton, 64 ans, avait contesté en appel une précédente décision prise en août 2022, qui autorisait son extradition aux Etats-Unis, où il fait face à des charges le reliant à une arnaque conçu sur le principe de la pyramide de Ponzi, et qui a fait 3,5 millions de victimes. La Haute Cour a décidé jeudi que l'accusé "devrait affronter la justice au Royaume-Uni plutôt qu'aux Etats-Unis".

"L'une des plus grandes escroqueries de l'histoire"

Selon le juge, "la plus grande partie des dommages directs" causés par l'accusé l'ont été au Royaume-Uni, plutôt qu'aux Etats-Unis, où les victimes identifiées "ont sécurisé une mesure de réparation" dans d'autres procédures. La justice américaine avait réclamé son extradition en août 2020, dans le cadre de son enquête sur la cryptomonnaie frauduleuse OneCoin qui a permis d'escroquer ses utilisateurs de plusieurs milliards de dollars entre 2014 et 2019.

Considéré en décembre 2019 par le journal britannique The Times comme "l'une des plus grandes escroqueries de l'histoire", le système à la Madoff consistait à rémunérer les investisseurs avec les fonds apportés par les nouveaux entrants. Le OneCoin avait été créé en 2014 par Ruja Ignatova, une entrepreneuse d'origine bulgare, naturalisée allemande et surnommée "Cryptoqueen", aujourd'hui en fuite.

Christopher Hamilton est soupçonné d'avoir participé à blanchir l'argent issu de la fraude par l'intermédiaire d'une entreprise qu'il contrôlait. Une complice de la "Cryptoqueen" a été extradée au printemps dernier vers les Etats-Unis, tandis qu'un ex-espion luxembourgeois qui devait être extradé est désormais en fuite.

PA avec AFP avec AFP