Sam Bankman-Fried n’y connaissait "rien en cryptomonnaie" avant de lancer Alameda Research

Lors d'un interrogatoire dans le cadre de son procès, l'ancien patron de FTX a fait une révélation étonnante sur son parcours professionnel.

C’est une déclaration étonnante faite par l’ancienne "star" des cryptomonnaies lors de son procès. Vendredi 27 octobre, Sam Bankman-Fried (SBF), l’ex-patron de la bourse crypto FTX, a été interrogé par son avocat Mark Cohen sur la création de sa société de trading quantitatif Alameda Research. Après avoir passé un temps au sein de Jane Street à New-York (et croisé la route de Caroline Ellison), SBF a fondé en 2017 sa propre société de trading Alameda Research. La chute de FTX est étroitement liée à cette société, où plus de 14 milliards de fonds des clients de FTX ont transité vers Alameda Research.

SBF a déclaré qu’il avait lancé cette société après avoir discuté avec deux personnes lui expliquant "avec enthousiasme" l'univers des cryptomonnaies. "Il y avait une demande 2017", a-t-il confié. Or, à la question de savoir ce que ce dernier connaissait aux cryptomonnaies en 2017, SBF a déclaré vendredi dernier, "fondamentalement, je n’y connaissais rien".

Ces propos peuvent laisser penser que la principale motivation de SBF était de surfer sur une tendance, sans vouloir comprendre les fondements de l'écosystème. Ils confirment la personnalité de cet homme trentenaire où tout n'était que façade, alors qu'il s’est rapidement imposé comme le défenseur de cet écosystème.

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Procès FTX

Pour rappel, mardi 3 octobre s’est ouvert le procès pénal de l'ex-patron de FTX. SBF encourt jusqu’à 110 ans de prison depuis l’effondrement de son empire en novembre dernier. L'homme de 31 ans est passé du statut de patron crypto le plus "altruiste" du monde à celui du plus gros escroc de la planète.

C'est ce que la justice américaine, qui a retenu sept chefs d'accusation contre SBF, cherche à prouver depuis près de trois semaines. L'ancien patron de FTX est notamment accusé d'avoir trompé ses investisseurs et détourné l'argent de ses clients pour son enrichissement personnel et combler les pertes financières d'Alameda Research. Aujourd'hui, plus de 9 millions de créanciers (particuliers et entreprises) n'ont plus accès à leurs fonds et ne savent pas quand ils pourront les récupérer.

Pauline Armandet