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Sam Bankman-Fried demande à la justice de pouvoir accéder aux fonds de FTX

Les avocats de "SBF" ont demandé à ce que leur client puisse accéder aux fonds de FTX, malgré le refus des autorités américaines.

Les demandes de l'ancien patron de FTX, Samuel Bankman Fried (SBF), sont de plus en plus saugrenues. Dans une lettre, ses avocats ont demandé au juge fédéral en charge de l'affaire que leur client puisse avoir accès aux fonds de son ancienne société FTX.

Depuis début janvier, le gouvernement américain a interdit à SBF d'"accéder ou de transférer tout actif ou cryptomonnaie de FTX ou d'Alameda, y compris les actifs ou les cryptomonnaies achetés avec des fonds de FTX ou d'Alameda", rappellent ses avocats. La décision du gouvernement américain a été prise à la suite de transferts suspects réalisés par Alameda Research fin décembre. En effet, selon les données récoltées sur la blockchain Ethereum, Alameda Research a transféré au moins 600 ethers, soit 671.475 euros au cours de la cryptomonnaie à cette période, vers différents destinataires.

Or, ces transferts n'ont pas été réalisés à n'importe quel moment: ils ont eu lieu quelques jours après la libération de SBF contre une caution de 250 millions de dollars, faisant planer le doute sur une implication de SBF dans ces transferts. En effet, selon les termes de la libération sous caution de ce dernier, il peut disposer d'un ordinateur et naviguer sur internet, tout en restant sous surveillance dans la maison californienne de ses parents.

Le gouvernement américain "a admis devant la Cour qu'il ne disposait d'aucune preuve de la responsabilité de Sam Bankman-Fried, et ce dernier a nié à plusieurs reprises toute implication dans les transferts", soulignent les avocats, bien que l'enquête soit toujours en cours.

"Près de trois semaines se sont écoulées depuis la conférence initiale d'avant-procès et nous supposons que l'enquête du gouvernement a confirmé ce que M. Bankman-Fried a dit depuis le début, à savoir qu'il n'a pas accédé à ces actifs et ne les a pas transférés", considèrent les avocats.

Dans ce contexte, ces derniers ont demandé à ce que cette condition imposée dans le cadre de la libération sous caution de son client soit tout simplement "supprimée".

Pauline Armandet