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Régulation

Le géant des cryptos Coinbase paye des millions de dollars pour clore une enquête à son sujet

La plateforme d'échanges de cryptos n'aurait pas respecté certaines règles en matière de conformité.

La plateforme américaine d'échange de cryptomonnaies Coinbase a conclu un accord avec le Département des services financiers (DFS) de New York prévoyant le versement de 50 millions de dollars (47,1 millions d'euros) pour clore une enquête du régulateur, ont annoncé les deux parties mercredi.

L'enquête du DFS portait sur la conformité de la société avec les règles visant à prévenir le blanchiment d'argent. Le DFS a constaté que Coinbase traitait la question de la vérification des informations clients à leur arrivée sur la plateforme comme une "simple case à cocher". L'entreprise n'a pas effectué suffisamment de vérifications des antécédents, a estimé le DFS dans un communiqué.

"Coinbase n'a pas réussi à construire et à maintenir un programme de conformité fonctionnel qui pouvait suivre le rythme de sa croissance. Cet échec a exposé la plateforme Coinbase à une activité criminelle potentielle", a déclaré Adrienne Harris, surintendante du DFS de New York.

Dans un communiqué, le directeur juridique de Coinbase Paul Grewal a assuré que la société avait résolu les problèmes. Dans un message publié sur un blog, Coinbase indique avoir pris des "mesures substantielles pour remédier à ces lacunes historiques".

50 millions de dollars de plus

L'accord passé avec le DFS, qui a été dévoilé initialement par le New York Times, prévoit que Coinbase verse 50 millions de dollars supplémentaires pour renforcer son processus de conformité visant à empêcher une utilisation criminelle de sa plateforme. L'accord exige également que Coinbase ait recours à une tierce partie pour contrôler son processus de conformité.

Outre le DFS, Coinbase fait aussi l'objet d'un examen minutieux de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain. La société a précédemment révélé avoir reçu des assignations à comparaître et des demandes de documents et d'informations de la part du gendarme boursier américain.

PA avec Reuters