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Un Français qui a lancé une collection de NFT accusé de fraude à plusieurs millions de dollars

Le développeur de 24 ans est accusé d'avoir escroqué ses victimes pour un montant de 2,9 millions de dollars.

Dans l'écosystème crypto, on ne vous le répètera jamais assez: il faut rester prudent face à des projets du web 3, notamment de ceux qui ont l'air trop beaux pour être vrais. Des acheteurs d'une collection de NFT (jetons non fongibles) en ont récemment fait les frais.

Ces derniers ont été manipulés par Aurélien Michel, un développeur français de 24 ans résidant aux Emirats arabes unis, qui vient d'être arrêté à l'aéroport international John Kennedy à New-York. Ce dernier est accusé par la justice américaine d'avoir escroqué des acheteurs de sa collection de NFT Mutant Ape Planet, pour un montant de 2,9 millions de dollars en cryptos.

Surfant sur la vague des NFT (bien que beaucoup plus calme au cours de l'année 2022 dans ce bear market), ce dernier est à l'origine d'un "rug pull". Concrètement, Aurélien Michel a attiré des investisseurs vers son projet, leur promettant d'obtenir plein d'avantages après l'achat de ces fameux objets numériques... Mais une fois tous les NFT vendus, Aurélien Michel a "cessé toute communication" et a gardé le beau butin.

"A la mode"

"Les acheteurs de la collection de NFT Mutant Ape Planet pensaient investir dans un nouveau NFT à la mode, mais ils ont été trompés et n'ont reçu aucun des avantages promis", a déclaré Ivan J. Arvelo, agent spécial chargé des enquêtes de sécurité intérieure à New York.

Les cryptomonnaies des acheteurs ont été détournées "du projet NFT Mutant Ape Planet vers des portefeuilles de crypto-monnaie contrôlés par Aurélien Michel", souligne le District de New-York.

Pour rappel, un NFT ("non fungible token" ou jeton non fongible) est un titre de propriété numérique, émis par une blockchain (principalement Ethereum), et associé à un actif numérique (photo, vidéo, etc.). Chaque NFT est unique et ne peut être reproduit. Les NFT sont utilisés dans l’art, le secteur du luxe ou encore pour des cartes de collection dans le sport.

Sur les réseaux sociaux, le développeur a même "admis avoir procédé à un "rug pull", tout en mettant la responsabilité sur le dos de sa communauté NFT. "Nous n'avons jamais eu l'intention de rabattre le tapis, mais la communauté est devenue beaucoup trop toxique", a-t-il déclaré. Une défense qui semble compliquée d'avance.

Pauline Armandet