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Dubaï s'achète un terrain virtuel dans le métavers The Sandbox

L'autorité de régulation des actifs virtuels de l'émirat vient d'acquérir une parcelle virtuelle dans le jeu The Sandbox. Une première mondiale pour une autorité de ce type.

C’est une première dans l’histoire du métavers. L’autorité de régulation des actifs virtuels (VARA) de Dubaï vient de faire un pas dans l’univers décentralisé The Sandbox en y acquérant une parcelle de terrain virtuelle. Elle a décidé d’y installer son siège social, le MetaHQ. Pour rappel, un métavers est un réseau d'espaces virtuels interconnectés, accessibles avec des lunettes de réalité augmentée ou virtuelle.

Sur Twitter, Hamdan bin Mohammed, le prince héritier de Dubaï et président du Conseil exécutif de Dubaï, a indiqué que cette décision marque une "nouvelle étape dans les efforts de Dubaï pour être un acteur clé dans la formation de l'avenir de la technologie et du gouvernement".

A quoi va servir cet espace virtuel? Le gouvernement prévoit notamment de fournir des informations sur la règlementation en vigueur aux détenteurs de cryptomonnaies. Cet espace prévoit également de "faciliter" la collaboration avec des fournisseurs de services numériques, dont l'objectif est d'obtenir une licence pour opérer sur le territoire.

La "capitale mondiale des actifs numériques"

"En étendant les ressources de VARA à un public sans frontières par le biais du métavers, Dubaï crée un prototype de modèle de régulateur décentralisé, invitant les leaders d'opinion internationaux - autorités mondiales, gardiens de la gouvernance et façonneurs du secteur - à participer, à échanger des connaissances et à résoudre les problèmes collectivement afin de permettre au secteur dynamique des actifs virtuels de renforcer la résilience économique, d'accélérer l'inclusion sociale et d'assurer la durabilité environnementale", a détaillé Hamdan bin Mohammed dans un communiqué de presse.

Dubaï espère notamment devenir la "capitale mondiale des actifs virtuels", précise le communiqué de presse. Pour y parvenir, le pays avance vite dans cet univers. Le 9 mars, le pays a adopté une loi visant à encadrer l'écosystème des cryptomonnaies, tout en le laissant se développer.

La loi vise notamment à protéger les investisseurs et particuliers ainsi qu'à attirer de nombreuses sociétés crypto sur son territoire, qu'elles soient émiraties ou étrangères. Une démarche qui semble porter ses fruits. Quelques jours après l'entrée en vigueur de la loi, le géant des cryptomonnaies Binance a obtenu une licence lui permettant d’opérer à Dubaï.

La démarche d'obtention d'une licence semble rapide dans ce pays. Par comparaison, les crypto acteurs français comme étrangers souhaitant fournir leurs services en France doivent obtenir un enregistrement en tant que prestataire d'actifs sur services numériques (PSAN). Un cadre introduit dans le cadre de la loi Pacte en 2018 et délivré par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Deux options sont possibles pour les acteurs: un enregistrement ou un agrément (optionnel). Le délai d'obtention d'un enregistrement PSAN varie de 6 à 18 mois. A ce jour, seuls 36 acteurs ont obtenu un enregistrement PSAN en France mais aucun n'a encore obtenu l'agrément optionnel.

Pauline Armandet