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Le Hamas et le Hezbollah ont délaissé la blockchain Bitcoin pour Tron

Le bitcoin se rapproche de son record historique

Le bitcoin se rapproche de son record historique - AFP

C'est ce que révèle Reuters, Israël ayant saisi plusieurs portefeuilles cryptos liés à ces groupes terroristes sur cette blockchain.

Certains groupes terroristes préfèrent désormais utiliser la blockchain Tron que Bitcoin, rapporte Reuters. Plus précisément, entre juillet 2021 et octobre 2023, le Bureau national israélien de lutte contre le financement du terrorisme (NBCTF) a gelé 143 portefeuilles cryptos de la blockchain Tron liés à une activité terroriste, dont 56 liés au Hamas, 39 au Hezbollah libanais et 26 au Jihad islamique palestinien.

"Auparavant, c'était Bitcoin et maintenant nos données montrent que ces organisations terroristes ont tendance à favoriser de plus en plus Tron", a déclaré Mriganka Pattnaik, patron de la société d'analyse de blockchain Merkle Science.

Toutes les technologies peuvent "être utilisées pour des activités douteuses", a indiqué Hayward Wong, porte-parole de Tron à Reuters. Pourquoi ces groupes préférent-ils désormais Tron à Bitcoin? Le bitcoin circule sur une blockchain publique, impliquant que les transactions sont identifiables. Dans ce contexte, le Hamas a mis fin à sa collecte de dons en bitcoins en mai dernier, "afin d'assurer la sécurité des donateurs".

Frais de transaction moins élevés

De son côté, la blockchain Tron a été fondée en 2017. Les frais de transaction sur cette blockchain sont moins élevés que sur Bitcoin, mais elle reste une blockchain publique décentralisée.

Pour rappel, seulement 0,24% des transactions de l'ensemble des cryptomonnaies en 2022 était associée à une activité illicite, selon le dernier rapport de Chainalysis sur la criminalité financière.

Il convient donc de nuancer l'utilisation des cryptomonnaies dans le cadre d'activités illicites, bien qu'il s'agisse d'un outil supplémentaire au même titre que l'argent liquide. Par ailleurs, de moins en moins de criminels ont recours aux cryptomonnaies qui sont traçables sur des blockchains publiques, comme l'a déclaré le colonel Nicolas Duvinage.

Depuis l'attaque du Hamas par Israel, la plus grosse collecte de fonds en cryptomonnaies de la part du Hamas concerne Gaza Now, une organisation de presse pro-Hamas, avec 21.000 dollars reçus. De son côté, "la collecte de fonds en cryptomonnaies pour des causes humanitaires en Israël est florissante", a souligné la société Elliptic.

Pauline Armandet