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FTX recommence à verser des salaires à ses employés

En faillite depuis le 11 novembre, le géant américain avait gelé le processus de paiement des salariés.

En faillite depuis le 11 novembre, FTX a annoncé ce mardi reprendre les "paiements ordinaires" de ses employés et de certains prestataires externes. FTX indique que les dirigeants de FTX ne seront pas payés, notamment Samuel Bankman-Fried (SBF, l'ancien patron de FTX), Gary Wang, Nishad Singh, Caroline Ellison (la patronne d'Alameda Research), ou "toute personne ayant un lien familial".

"Avec l'approbation par la Cour de nos motions du premier jour et le travail effectué sur la gestion globale de la trésorerie, je suis heureux que le groupe FTX reprenne le paiement ordinaire des salaires", a déclaré le patron de FTX, John Ray III.

Selon des déclarations récentes de FTX, la société ne compterait à ce jour plus que 260 employés. Les paiements ne concernent que les employés et prestataires débiteurs de FTX et des sociétés affiliées qui ont demandé la protection du chapitre 11 de la loi américaine, FTX Digital Markets (qui dépend des Bahamas) et FTX Australia étant ainsi exclues du processus.

"Plus personne à qui parler"

Dans une lettre interne signée par SBF et envoyée par un ancien employé la semaine dernière, SBF a exprimé ses regrets d'avoir mené FTX à sa perte.

"Je ne voulais pas que tout cela arrive, et je donnerais tout pour pouvoir revenir en arrière et recommencer les choses. Vous étiez ma famille", a-t-il écrit. "J'ai perdu cela, et notre ancienne maison est un entrepôt vide. Quand je me retourne, il n'y a plus personne à qui parler."

Pour rappel, FTX était considérée comme la deuxième plus grosse plateforme d'échanges de cryptomonnaies, avec une valorisation de 32 milliards de dollars. Mais vendredi 11 novembre, la plateforme s'est placée sous le régime des faillites aux Etats-Unis, un choix qui aurait été fait "à contre-coeur" selon SBF.

A ce jour, le géant compte plus d'un million de créanciers. Il dispose de 1,24 milliard de dollars de liquidités tandis que la plateforme doit déjà 3,1 milliards de dollars à ses 50 plus gros créanciers.

Pauline Armandet