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Ethereum

Après sa grande mise à jour, la rentabilité de l'ether s'envole

La crypto permet d'obtenir un rendement quasi record de 8,6% début mai.

Après la correction de fin de semaine dernière, on est toujours bloqués sur des niveaux stratégiques pour les cryptos. Le bitcoin est ainsi toujours sous les 28.000 dollars. On sent encore de la pression à la baisse, avec les demandes de retraits de ces derniers jours en hausse, notamment sur Binance.

Mais on sent un coup de fatigue sur toutes les autres cryptos. Solana et cardano perdent par exemple 5% en 5 jours, Encore une baisse pour l’XRP qui pase maintenant sous les 43 cents. Et l’ether qui baisse aussi mais qui reste au-dessus des 1800 dollars.

En ce qui concerne l'ether, on constate à la fois une forte hausse de son rendement mais aussi une raréfaction des cryptos en circulation. Ce qui est plutôt conte-intuitif. Généralement, lorsqu'un actif rapporte plus de rendement, qu'il est plus attractif au point que sa quantité disponible diminue sensiblement, son cours monte. Mais ce n'est pas le cas pour l'ether.

Succès du "staking"

Depuis sa dernière mise à jour baptisée Shanghai, l’ether devient bien plus attractive pour l’activité de "staking". Ce sont des ethers qu’on achète, qu’on met de côté pour qu’elles délivrent du rendement via les smart contracts. D’ailleurs, la masse d’ethers détenus en vue d’être stakés a atteint ces dernières heures un nouveau record absolu à 19,5 millions d’unités. Le rendement a lui aussi atteint un quasi record à 8,6%. Sur la seule première semaine de mai, les validateurs ont amassé 46 millions de dollars de gains. Résultat: l’ether devient une monnaie moins disponible qu’avant sur les grandes plateformes d’échanges. Leur nombre tombe à 26,5 millions d’unités, une baisse de 10% par rapport à janvier, remarquent les analystes de Nansen.

La grande vague de liquidation qu’on attendait avec la dernière mise à jour Shanghai n’a pas eu lieu. Au contraire. Elle a simplement augmenté l’attrait de la pratique du staking, ce qui fait que l’utilisateur préfère laisser tranquillement ses ethers fructifier à l’abri plutôt que de les conserver sur les plateformes soumises à une pression réglementaire accrue.

Par Antoine Larigaudrie