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"Une bonne nouvelle": les élus maralpins réagissent à l'arrivée de renforts de police et de gendarmerie

Les acteurs politiques des Alpes-Maritimes ont été nombreux à réagir à l'annonce d'Élisabeth Borne de la venue de renforts de police et de gendarmerie à la frontière italienne.

Une nouvelle attendue par les élus maralpins. La Première ministre a dévoilé ce mercredi le contenu gouvernemental des 100 prochains jours. Parmi elles, la mobilisation de "150 policiers et gendarmes supplémentaires" dans les Alpes-Maritimes.

Élisabeth Borne a justifié la mesure en raison d'une "pression migratoire accrue à la frontière italienne". Les renforts sont attendus la semaine prochaine. "D’ici l’été, nous lancerons l’expérimentation d’une force aux frontières à la frontière italienne. Elle associera plus étroitement forces de sécurité intérieure, douaniers et militaires", a également précisé la Première ministre qui se fixe six mois pour rendre la mesure effective.

"Ne résoudra pas la problématique" des mineurs isolés

Le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy, a indiqué sur Twitter que cette annonce est "une bonne nouvelle". "Espérons que cette décision se concrétise rapidement et ne soit pas éphémère pour répondre à une vague de fond migratoire", explique l'élu.

Ce dernier rappelle que depuis des années, le département "a déployé des moyens importants pour assurer une responsabilité légale mais qui n’est plus légitime face à une immigration européenne".

Il assure toutefois que l'annonce de la Première ministre ne résoudra pas la problématique des mineurs non accompagnés.

Depuis le début de l’année, 1202 mineurs non accompagnés ont traversé la frontière italienne, avait communiqué, la semaine dernière, la préfecture des Alpes-Maritimes. Ils étaient 110 pour la semaine du 7 au 13 avril. Le 19 avril dernier, les services de l’État avaient réquisitionné un gymnase à Menton pour accueillir ces mineurs.

Un nombre pas suffisant?

De son côté, Eric Ciotti se réjouit de l'annonce d'Élisabeth Borne mais il estime que ces renforts "ne sont pas à la hauteur du véritable raz de marée migratoire qui se déroule depuis plusieurs semaines à Menton".

"L’annonce de 150 policiers correspond en moyenne à deux compagnies alors que dans certaines périodes, cinq à six unités mobiles étaient mobilisées à la frontière", détaille-t-il dans un communiqué.

Le député Les Républicains estime que "le recours au référendum est désormais la seule solution" sur la question de l'immigration afin "de changer de cadre et de prendre les mesures nécessaires".

Quid de la pérennité?

Pour la députée RN Alexandra Masson, ces renforts de police à la frontière italienne étaient très attendus. "Enfin ! Après huit longs mois d'attente et de relances auprès du ministère de l'Intérieur", écrit l'élue dans un communiqué. Elle reste vigilante pour que ces effectifs supplémentaires restent de manière pérenne.

Une annonce majoritaire bien accueillie également par les syndicats de police. En revanche, eux aussi restent réticents, notamment concernant la pérennité de ces renforts. Ils espèrent que ces 150 policiers et gendarmes ne seront pas déviés de leur mission.

Alicia Foricher