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Sécheresse dans les Alpes-Maritimes: les demandes de classement en catastrophe naturelle explosent

La sécheresse cause d'importants dégâts sur les bâtisses dans les Alpes-Maritimes. Dans la commune de La Colle-sur-Loup, la municipalité s'attend à recevoir près d'une centaine de demandes de classement en état de catastrophe naturelle. Les propriétaires sont désemparés.

Elle court le long d'un mur, longeant le plafond aux poutres apparentes. Une importante fissure a surgi dans le séjour de Bruno et Josiane Duriez, un couple de jeunes retraités installé à La Colle-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, à cause de la sécheresse. Faute d'eau, les sols argileux se sont rétractés.

Dans ce département, cette raréfaction des précipitations, et la sécheresse qui en découle, ont endommagé les bâtisses d'habitants désemparés. À La Colle-sur-Loup, la municipalité s’attend à recevoir une centaine de demandes de classement en état de catastrophe naturelle.

"C’est la première fois qu’on en recense autant, explique Jean-Bernard Mion, le maire à BFM Nice Côte d’Azur. Il y a eu l’été 2003 qui était caniculaire, mais de mémoire pas aussi fort que l’été que nous venons de passer.”

Bruno Duriez a constaté une dégradation progressive de sa maison. Mi-juillet, c’est d’abord la piscine qui a été touchée. Elle n’est plus utilisable, son propriétaire parvient d’ailleurs à glisser sa main dans la fissure sans aucune difficulté. Puis, il a découvert des fissures sur les murs extérieurs de sa maison et dans son salon.

"Il ne se passera rien s'il n'y a pas de classement"

"On est obsédés par les petits graviers qui tombent, souffle Bruno Duriez. Quand on regarde la télé, on entend tomber quelque chose et on voit encore des petits morceaux." Aujourd’hui, c’est tout le salon qui semble s’affaisser petit à petit.

"On est partis trois, quatre jours et on a vu une différence au niveau de l’écartement", affirme celui qui ne peut entreprendre aucun travaux. En effet, avec sa compagne, ils ont déposé une demande de classement en état de catastrophe naturelle. "Il ne se passera rien s’il n’y a pas de classement", conclut Bruno Duriez.

Ces demandes, le maire de la commune les centralise. "Nous allons informer régulièrement nos administrés sur le Facebook et la page officielle de la mairie pour dire à quel moment nous déposons les demandes, à quel moment on a l’accusé de réception", égrène le maire.

Mais aussi et surtout "à quel moment, on l’espère, on croise les doigts, on aura un arrêté de catastrophe naturelle", conclut Jean-Bernard Mion. La décision est attendue dans le courant de l’année prochaine.

Charles de Quillacq et Charlotte lesage