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Procès de l'attentat de Nice: les parties civiles "sur les nerfs" après les auditions des accusés

Après les parties civiles, les différents accusés défilent à la barre lors du procès de l'attentat de Nice.

Dans un mois le verdict sera connu. Les auditions continuent lors de la 11e semaine du procès de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016. Ces derniers jours, les accusés défilent à la barre pour répondre de leurs actes, comme Ramzi Arefa qui a avoué ce lundi avoir fourni une arme au terroriste. Mais ces auditions laissent les parties civiles frustrées.

Invité de BFM Nice Côte d'Azur ce mercredi, Alain Dariste, partie civile et co-président de l'association de victimes Promenade des Anges, affirme que beaucoup sont "sur les nerfs" à Acropolis, où est retransmis le procès.

"On s'aperçoit que les accusés sont tous dans le même sens. Ils ne se souviennent pas, ils ne savent pas, ils ont oublié, ils ne connaissent pas. Je ne savais pas que ces personnes s'échangeaient beaucoup les téléphones. À chaque fois qu'on retrouve les textos, 'ce n'est pas moi, on a dû prendre mon téléphone'", détaille le co-président de la Promenade des anges.

"Ils essaient de nous embrouiller"

Alain Dariste affirme que "malgré leurs auditions, on se rend compte qu'ils sont un peu tous au courant de ce qui allait se préparer". "Ils ont de l'aplomb dans leurs mensonges et dans leurs non-dits. Ils essaient de nous embrouiller", continue-t-il espérant que le juge "fera la part des choses".

Car l'enquête réalisée n'a pas permis d'établir de complicité directe entre les différents accusés, qui ne comparaissent pas pour assassinat. Les faits les plus graves relèvent du chef d'accusation d'association de malfaiteurs terroristes.

"Après les auditions des inspecteurs de l'anti-terrorisme, il y a quand même eu beaucoup de lacunes dans l'enquête. On se rend compte qu'il y a beaucoup de questions qui n'ont pas été posées, beaucoup de questions qui n'ont pas été entendues", regrette Alain Dariste.

Le co-président de l'association de victimes Promenade des Anges sera présent à Paris pour le verdict. Même s'il admet qu'il ne "devrait pas attendre grand chose", il a de plus en plus l'impression "qu'il y aura des peines assez lourdes". "Quand ils témoignent, ces gens s'enfoncent plutôt que de s'exprimer normalement", termine-t-il.

Marine Langlois