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Nice: la ville s'oppose au festival "Printemps des migrations" en raison de sa "programmation provocatrice"

La mairie de Nice (illustration).

La mairie de Nice (illustration). - VALERY HACHE

Dans son communiqué, la ville de Nice s'oppose en particulier à la tenue de deux soirées sur "l'expulsion des étrangers" en présence de Cédric Herrou.

Une initiative dénoncée. Dans un communiqué, la ville de Nice annonce s'opposer fortement à la tenue du festival "Printemps des migrations". Un festival organisé par 26 associations qui doit se tenir du 1er au 30 avril.

Pendant un mois, plusieurs projets vont être proposés dans les quartiers de Nice: débats, ateliers, projections ou arts de rue. Mais la ville rappelle que chaque événement organisé sur la voie publique doit faire l'objet d'une autorisation au préalable.

"Aucune autorisation n’a été demandée à la Ville de Nice qui désapprouve la démarche des organisateurs. (...) C’est une faute qui compromet grandement l’organisation de ces événements", rappelle la mairie dans son communiqué.

Deux soirées sur l'expulsion des étrangers menacées

Surtout, la ville de Nice déplore qu'une "partie de la programmation ne semble absolument pas de nature à l’apaisement, bien au contraire", en plein contexte de tension sociale dans le pays avec les manifestations contre la réforme des retraites.

La ville vise directement deux soirées qui doivent se tenir sur "l'expulsion des étrangers" les 13 et 14 avril au Nomad Bar et aux Diables Bleus en présence de Cédric Herrou, "connu pour avoir aidé des clandestins à se rendre illégalement en France", poursuit le communiqué.

"La ville de Nice rappelle qu’elle n’acceptera pas qu’un événement mettant en valeur ce type de comportement soit organisé dans des locaux lui appartenant ou sur la place publique", indique la ville de Nice.

Sur son site, la Cimade, une des associations qui organisent l'événement, rappelle que "l’expulsion occupe une place grandissante dans le parcours migratoire des personnes étrangères qui subissent un contrôle policier de plus en plus coercitif".

L'association tient à "défendre les droits des personnes confrontées à ces mesures administratives qui seront encore plus liberticides si le gouvernement met ses projets en œuvre", en faisant référence à la loi immigration portée par Gérald Darmanin.

Thibault Nadal