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Nice: la librairie IQRA fermée par la préfecture à cause d'ouvrages prônant "un fondamentalisme religieux"

La Librairie IQRA est située rue Marceau, à Nice

La Librairie IQRA est située rue Marceau, à Nice - Capture d'écran Google Street View

Ce mercredi 28 février, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé la fermeture administrative de l'établissement situé au 23 rue Marceau.

La librairie IQRA est désormais fermée. Ce mercredi 28 février, la préfecture des Alpes-Maritimes a prononcé la fermeture administrative de la librairie situé au 23 rue Marceau à Nice, pour 3 mois.

La préfecture justifie notamment son choix par la présence d'ouvrages religieux fondamentalistes. "Il a été mis en lumière la vente au public de l'ouvrage fondamentaliste 'Les grands pêchés' de l’imam Chams Ad-Dhahabi qui porte atteinte à la dignité de la personne humaine et à la moralité publique".

Des ouvrages qui "incitent aux meurtres"

"Des propos incitent aux meurtres contre les homosexuels. Ils sont susceptibles de constituer les délits de provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle", énonce la préfecture.

En exemple figure une citation de l'ouvrage qui indique: "Le prophète a dit: tuez ceux qui s’adossent à l’acte du peuple de Loth." Il s'agit d'une référence aux personnes homosexuelles. La préfecture mentionne également un passage légitimant la violence à l'égard des femmes : "Quarante-septième péché majeur: la rébellion de la femme contre son mari."

Outre ce livre, le préfet des Alpes-Maritimes assure que la librairie proposait d'autres ouvrages à la vente eux aussi susceptibles de "porter atteinte à la dignité de la personne humaine" et à la moralité publique et prônant un prosélytisme religieux".

Enfin, pour justifier la fermeture, la préfecture indique également que lors d’un contrôle effectué il y a plusieurs mois, "les services de police ont relevé la présence au sein de l’établissement d’un système de vidéoprotection n’ayant pas fait l’objet d’une autorisation préfectorale comme l’exige la réglementation".

Claudia Olivier avec Milan Busignies