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Nice: la justice autorise l'évacuation du campement illégal installé sous l'autopont

Un campement illégal installé sur le boulevard du Mercantour, à Nice.

Un campement illégal installé sur le boulevard du Mercantour, à Nice. - Anthony Borré/Twitter

Plusieurs familles de migrants, majoritairement originaires d'Europe de l'Est, vivent depuis plusieurs mois sur le boulevard du Mercantour dans des conditions particulièrement précaires. Une opération de police sera bientôt programmée pour les obliger à quitter les lieux.

Ce n'est désormais plus qu'une question de temps avant que le démantèlement n'ait lieu. Par une ordonnance de référé, le Tribunal judiciaire de Nice a autorisé ce vendredi l'évacuation du campement installé illégalement sous l'autopont, sur le boulevard du Mercantour. La justice a estimé que ce dernier constituait un "trouble manifestement illicite et une situation de danger " pour les occupants -en majorité des migrants originaires d'Europe de l'Est- et les autres usagers.

Charge désormais à la mairie et à la métropole de Nice, dirigées par Christian Estrosi, de "mettre un terme en urgence à cette situation en ordonnant aux occupants de libérer les lieux". Et le juge d'ajouter: "Le concours de la force publique sera accordé par le Préfet, si nécessaire".

Cette décision a tout d'une victoire pour la municipalité, qui appelait ce démantèlement de ses vœux. La mairie disait "très préoccupée par la situation de danger rencontrée par les personnes -et notamment les enfants- squattant au niveau de l'autopont". C'est d'ailleurs la Ville elle-même qui avait décidé de saisir la justice au mois de mai, après une flambée des tensions avec le Conseil départemental sur ce dossier.

"La justice nous donne une nouvelle fois raison"

Dans un communiqué publié par la Ville et la Métropole ce vendredi soir, Christian Estrosi n'a pas caché son plaisir, rappelant notamment que l'évacuation à venir suivait de près celle menée au port Lympia.

"Je me réjouis que la justice nous donne une nouvelle fois raison en ordonnant l’expulsion des occupants de l’autopont qui s’y étaient établis avec des enfants dans des conditions indignes, générant ainsi d’importants troubles à l’ordre public et de graves problèmes de salubrité", savoure l'élu.

Ce dernier assure qu'il "(se bat) depuis plusieurs mois pour obtenir que les riverains puissent retrouver un cadre de vie serein. Les conditions de salubrité provoquées par ces occupations illégales étaient absolument inacceptables". Et demande au préfet de recourir au concours de la force publique pour mener à bien l'évacuation, comme l'a confirmé Anthony Borré, son premier adjoint, sur Twitter.

De l'avis de Christian Estrosi, les procédures permettant de mettre fin aux occupations illégales de l'espace public "sont aujourd'hui trop longues". Il appelle ainsi le gouvernement à confier aux élus locaux de nouvelles prérogatives en la matière. Le maire de Nice y voit une manière de mieux "garantir l’ordre public dans tous les quartiers".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions