Nice: les travaux de démolition d'Acropolis ont commencé, l'opposition dénonce "une folie"

La destruction controversée du palais des congrès niçois a démarré ce mercredi matin. Le projet, porté par la ville et rejeté par les oppositions municipales, s'inscrit dans l'aménagement de la promenade du Paillon.

Fin du sursis pour l'Acropolis. La destruction du palais des congrès niçois a démarré ce mercredi matin, dans le cadre du projet d'extension de la coulée verte. La démolition devait débuter en janvier mais la justice avait accordé un délai supplémentaire au comité social et économique de la régie autonome pour l'exploitation de l'Acropolis.

Les salariés de la structure estimaient ne pas avoir reçu suffisamment d'informations concernant "la destruction du bâtiment et ses conséquences sur les conditions de travail et sur l’emploi des salariés".

"Une folie"

Si les ouvriers sont arrivés ce mercredi pour entamer le chantier, le projet de destruction de l'Acropolis ne fait toujours pas l'unanimité que ce soit auprès de l'opposition municipale ou des Niçois.

Interrogés à ce sujet par BFM Nice Côte d'Azur, certains habitants trouvent ça "dommage" voire "inutile" notamment en termes de dépenses et d'impact écologique. Un point de vue partagé par Juliette Chesnel-Le Roux, conseillère municipale Europe Écologie Les Verts, qui juge le projet comme une "catastrophe".

"À terme, ce sera peut-être un beau jardin mais cela reste une folie car c'est une dépense hallucinante, plusieurs centaines de millions d'euros pour détruire un palais des congrès qui fonctionne et pour en reconstruire un autre dans la plaine du Var", a-t-elle estimé sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur.

"L'écologie a bon dos", a-t-elle ajouté en estimant que la destruction d'un bâtiment qui fonctionne n'a "rien d'écologique" malgré les arguments en ce sens du maire Christian Estrosi.

Vers un recours

Ce combat contre la démolition de l'Acropolis est partagé par d'autres élus d'opposition. Le député Éric Ciotti, farouche opposant du projet et de la municipalité, avait organisé un rassemblement pour "sauver l'Acropolis" au début du mois de février. Une proposition d'union lui avait été aussi faite par Philippe Vardon, conseiller municipal Reconquête. Le leader d'extrême-droite à Nice avait appelé Éric Ciotti au "rassemblement" à la mi-février.

Un recours suspensif devrait par ailleurs être déposé par la conseillère écologiste, Sylvie Bonaldi. L'élue a également lancé une pétition en ligne et appelle à un rassemblement ce samedi à 11 heures sur le parvis de l'Acropolis.

Les travaux de démolition devraient durer un an et demi et s'inscrivent dans le cadre de l'aménagement de la promenade du Paillon. Ce projet vise à prolonger la coulée verte et nécessite la destruction quasiment achevée du Théâtre national de Nice et du palais des congrès Acropolis.

Juliette Vignaud