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Nice: Éric Ciotti accuse la mairie d'avoir réduit les effectifs de la police municipale, son directeur et la ville lui répondent

Police municipale (illustration).

Police municipale (illustration). - Fred TANNEAU © 2019 AFP

Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti dénonce "l'insécurité grandissante à Nice" et une baisse "importante" des effectifs de police municipale.

La bataille continue entre Éric Ciotti et Christian Estrosi. Le député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes a dénoncé ce mercredi "l'insécurité grandissante à Nice" et une réduction des effectifs de la police municipale.

"Les conditions de sécurité se dégradent"

Le président des Républicains explique, dans un communiqué, que "les conditions de sécurité se dégradent d’année en année et cela touche l’ensemble des quartiers de la ville" de Nice.

Pour illustrer ses propos, Éric Ciotti explique que "depuis le début de l’année 2023, nous recensons 36 blessés par arme à feu ou par arme blanche dans la cinquième ville de France. À cela s'ajoutent des dizaines de rixes". Selon lui, les chiffres de la déliquance en 2022 "vont dans le même sens" avec notamment une augmentation de 16% des violences sexuelles et de 24,1% pour les vols de véhicules.

"Je veillerai personnellement à ce que Nice ne prenne pas le même chemin que Marseille", prévient-il.

Manque d'agents

En plus de cette insécurité "qui ne cesse de croître", Éric Ciotti déplore une baisse des agents dans les rangs de la police municipale. Selon lui, il ne serait que 338 contre les 550 dont prétend disposer la municipalité de Christian Estrosi.

"Au mois de septembre 2019, le maire de Nice déclarait disposer de 630 agents de police municipale. En septembre 2020 il annonçait sur un plateau de télévision compter dans ses rangs, 550 policiers municipaux. Les chiffres qui m’ont été communiqués montrent l’inverse. Ainsi, la police municipale de Nice compterait aujourd’hui 348 agents", a-t-il démontré.

"Contrevérités"

De leurs côtés, la ville et le directeur de la police municipale, Jérôme Marcenac, ont répondu à ces attaques dans un communiqué conjoint et dénoncent des "contrevérités".

"S'il appartient au préfet de rétablir la vérité des chiffres qui démontrent pourtant une stabilité de la délinquance sur Nice entre 2021 et 2022, je conteste les chiffres des effectifs de la police municipale annoncés", défend Jérôme Marcenac.

Selon le directeur de la police municipale, cette dernière compte 489 agents dont 441 opérationnels, 18 placés en longue maladie ou disponibilité, 19 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et 11 personnes recrutées au 1er septembre prochain.

"À côté de ces effectifs s’ajoutent 149 ASVP et une soixantaine d’administratifs. Je peux, en outre, compter sur une réserve opérationnelle de la police municipale de près de 100 agents de la ville et de la métropole", renchérit-il. Jérome Marcenac complète son propos en précise qu'"il y a 12 mutations envisagées, 8 départs à la retraite et 3 démissions" pour l'année 2023.

La ville et le directeur demandent ainsi à Éric Ciotti de "laisser la police municipale en dehors des polémiques qu’il entend entretenir quotidiennement comme il l’avait fait juste avant mon arrivée en contestant la direction en place qui est toujours à mes côtés".

Juliette Vignaud