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L'ONG Sea Shepherd propose de créer un sanctuaire pour les orques de Marineland au large de Brest

L'orque Wikie, au parc Marineland d'Antibes le 19 avril 2011.

L'orque Wikie, au parc Marineland d'Antibes le 19 avril 2011. - Valéry Hache - AFP

En 2026, il ne sera plus autorisé de détenir des cétacés en captivité. Pour sauver les deux orques de Marineland, l'ONG Sea Shepherd propose la création d'un sanctuaire au large de Brest.

Bientôt un sanctuaire pour les orques au large de Brest (Finistère)? C'est ce que propose ce vendredi 19 avril Sea Shepherd France afin d'accueillir Wikie et Keijo, les deux cétacés restants du parc Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes).

"Le projet est en cours d’élaboration", assure l'ONG dans un communiqué.

En 2026, la loi visant à lutter contre la maltraitance animale entrera en vigueur et la détention en captivité de cétacés sera rendue interdite. Alors que cette échéance approche, Marineland est en passe de vendre ses deux orques au Japon.

Une opération dénoncée par les associations, inquiètes du voyage vers l'archipel, qui s'annonce très stressant pour les cétacés, et de leurs conditions de détention dans le pays. Les deux orques, mère et fils, ont notamment des chances d'être séparées.

"La meilleure option"

Pour se préparer à l'échéance, Sea Shepherd France propose de reprendre le modèle en vigueur au large de la Nouvelle-Écosse et d'installer "un sanctuaire avec des conditions de vie dignes et respectueuses", précise l'ONG. Elle aurait déjà identifié une zone idéale au large de la côte brestoise.

"Un sanctuaire basé en France serait la meilleure option", souligne l'ONG, qui assure proposer une solution beaucoup moins stressante pour les animaux, où leurs chances de survie sont largement augmentées.

Fin mars déjà, l'orque Inouk, également détenue par Marineland, est morte à l'âge de 25 ans.

Sea Shepherd France estime également que garder les orques en France relève de la responsabilité du pays envers les cétacés. La France "ne peut pas 'se débarrasser du problème' en envoyant ces orques dans un pays qui n’a pas de lois équivalentes". Au large de Brest, Wikie et Keijo seraient également "sous la protection de la loi française relative au bien-être animal", fait valoir l'ONG.

Les soigneurs de Marineland invités à participer

Pour cet immense projet, Sea Shepherd France précise avoir "monté une coalition d’experts nationaux et internationaux, biologistes marins, cétologues, bio-acousticiens, vétérinaires, éthologues, constructeurs d’enclos marins, etc".

L'ONG souhaite également impliquer l'équipe de soigneurs de Marineland dans le projet, "puisqu'ils connaissent personnellement Wikie et Keijo, pour certains depuis leur naissance." "Nous espérons qu'une amorce de dialogue sera possible."

Au sein de la région Bretagne, "cette proposition est plutôt accueillie avec le sourire", selon le Télégramme. Les élus auraient rapidement indiqué que les orques ont un appétit pour les dauphins, une espèce sous statut de protection.

Juliette Moreau Alvarez, avec Tom Kerkour