BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

"Je n’ai aucune vengeance": la religieuse blessée au couteau à Nice témoigne

Une messe était célébrée ce lundi soir à l'église Saint-Pierre d'Arène, à Nice, au lendemain d'une agression au couteau au cours de laquelle un prêtre et une religieuse ont été blessés.

Les paroissiens se sont rassemblés ce lundi soir à l'église Saint-Pierre d'Arène, au lendemain de l'agression au couteau d'un prêtre et d'une religieuse. Le père Gil Florini a tenu a célébrer cette messe pour les victimes et pour délivrer un message aux paroissines. "Nous ne devons pas avoir peur. Nous ne devons pas laisser la peur s'emparer de nos coeurs et de nos armes", a martelé le prêtre devant le fidèles.

Le père Krzysztof Rudzinski, qui a reçu plusieurs dizaines de coups de couteau, se trouvait toujours ce lundi à l'hôpital. Plus en danger, il a subi plusieurs opérations. L'autre victime, soeur Marie-Claude était présente à l'église ce lundi soir.

"Aucune haine"

Le bras gauche en écharpe, la religieuse explique après l'office avoir le pouce plâtré et avoir été sérieusement blessée à un muscle de la main. "Le chirurgien m'a dit que ce serait très long, j'ai un muscle qui a quand même été bien coupé", poursuit-elle. Humblement, elle assure ne pas être "ébranlée sur le plan psychologique" et adresser ses prières à l'auteur de l'agression.

"Je n'ai aucune vengeance, aucune haine. C'est lui qui est blessé plus que nous encore", insiste-t-elle devant la presse.

L'agresseur, un habitué de la paroisse de 31 ans, non connu des services de police, a été hospitalisé d'office en psychiatrie après son interpellation.

"Je le connaissais parce qu’il passait de temps en temps à l’église, à la maison paroissiale où je loge, mais je ne connaissais même pas son nom", relate soeur Marie-Claude. "Je prie pour lui, je le considère comme un malade qui a besoin d’être aidé", ajoute-t-elle

Le courage de trois religieuses

A l'issue de l'office, le père Florini a rendu un hommage appuyé à Soeur Marie-Claude et aux deux autres religieuses qui ont permis de stopper l'agression.

"C'est vraiment ces trois femmes qui ont arrêté, qui ont permis que ça n'aille pas plus loin (...). Elles ne se sont pas enfuies", souligne-t-il au micro de BFMTV.

L'une d'entre elle a saisi un crucifix pour arrêter l'agresseur, une autre, soeur Marie-Claude s'est interposée.

"Le miracle c'est soeur Marie-Claude qui a osé se lancer sur le gars et lui arracher le couteau, c'est pour ça qu'elle est coupée profondément", insiste le père Florini.

Carole Blanchard avec Audrey Lalli