BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

"Je lui ai dit: alerte la police": le témoignage du voisin de la jeune femme tuée à Grasse

Le badge d'un officier de police (photo d'illustration).

Le badge d'un officier de police (photo d'illustration). - Denis Charlet / AFP

Jemima A. a été tuée dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 octobre. Le concubin de la jeune femme, âgé de 34 ans, principal suspect a été placé en détention provisoire

Marc est le voisin de palier de Jemima A., la jeune femme tuée dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 octobre. Cette nuit, les pompiers ont découvert son corps étendu sur le lit. Elle présentait une plaie par arme blanche au niveau du coup et à l'arrière du crâne. Son concubin, qui a prévenu les secours, a été transporté à blessé à l'hôpital et placé en garde à vue.

Auprès de nos confrères de Nice-Matin ce mardi 31 octobre, Marc indique se souvenir d'une voisine "très gentille", dont il avait fait la connaissance il y a "un mois".

Il affirme également que la jeune femme lui rendait régulièrement visite. "Un jour, elle souffrait d’une entorse à la cheville, et j’ai senti qu’elle n’allait pas très bien, comme si quelqu’un lui faisait du mal", relate-t-il au quotidien niçois.

La jeune femme était passée chez lui le matin du drame

Il confie aussi que la victime était venue chez lui le matin du drame, "pour soulager des bleus au visage, parce que son copain la tapait". Marc lui aurait alors conseillé de prévenir la police. "Je lui ai dit “tu mets ta vie en danger", raconte-t-il.

À propos du concubin de la jeune femme, âgé de 34 ans, principal suspect et actuellement en détention provisoire, il décrit un homme "bizarre, pas très sympa".

Il raconte avoir tenté de joindre sa voisine toute la journée du vendredi, sans succès. Dans la soirée, il indique avoir "vu son copain dans le couloir (...), avec une couette autour de sa hanche et du sang sur son torse nu." Celui-ci, questionné par Marc à propos de Jemima, aurait répondu "elle n'est pas là".

Mis au courant de la mort de Jemima A. par la police le lendemain, Marc explique qu'il s'est "mis à pleurer" et a avoué avoir des remords : "Je m’en veux un peu, parce qu’avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être pu faire quelque chose pour l’éviter..."

Une information judiciaire "pour homicide volontaire par conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime", a été ouvert.

Selon les élements communiqués dimanche par le parquet, une plainte pour violences conjugales par concubin avait été déposée par la victime en 2021. Elle l'avait retirée alors qu'elle était en cours de procédure. L'homme avait fait l'objet d'un rappel à la loi et avait bénéficié d'un classement sans suite.

Mathias Fleury