Gérald Darmanin confirme qu'il "n'est pas question" d'un camp de migrants à Menton

Le ministre de l'Intérieur a fait savoir ce mardi soir que la France "n'accueillera aucun migrant de Lampedusa" et ce, alors que l'île italienne a vu arriver ces derniers jours des milliers de personnes en provenance d'Afrique.

Gérald Darmanin s'est voulu catégorique ce mardi soir. Le ministre de l'Intérieur, invité du 20h de TF1, a assuré qu'aucun camp de migrants ne s'installerait à Menton dans les prochaines semaines. 'Il n'en est pas question", a-t-il asséné.

Une déclaration qui va dans le sens des déclarations du préfet des Alpes-Maritimes ce lundi soir, indiquant qu'"aucune réquisition en cours pour la création d'un camp de migrants à Menton", alors que depuis plusieurs jours, l'île italienne de Lampedusa a vu arriver des milliers de personnes en provenance d'Afrique.

"Il y a 500 policiers et gendarmes à la frontière franco-italienne. On a décidé de renforcer la frontière avec 200 effectifs supplémentaires", a expliqué Gérald Darmanin qui a précisé que "31.000 personnes ont été renvoyées à Menton" depuis début 2023.

BFMTV a appris lundi auprès de la protection civile et de la police aux frontières de la commune que la préfecture des Alpes-Maritimes va mettre à disposition un terrain pour prendre en charge des migrants.

Cet espace doit être un "lieu permettant d'augmenter temporairement les capacités du local de police pour les étrangers en situation irrégulière interpellés, avant leur remise aux autorités italiennes", avait précisé la préfecture lundi après-midi, les locaux de la police aux frontières étant trop exigus.

Une "position de fermeté"

Ce mardi soir, Gérald Darmanin a a indiqué que sur cette question migratoire la France veut afficher une "position de fermeté". Le ministre de l'Intérieur a fait savoir que la France "n'accueillera aucun migrant de Lampedusa".

"Ce n'est pas en accueillant plus de personnes qu'on va tarir un flux qui touche nos capacités d'intégration", a-t-il justifié.

Charles Ange Ginesy, président du département des Alpes-Maritimes, a expliqué ce mardi qu'après une année 2022 où "5000 enfants sont venus dans les Alpes-Maritimes", soit "le tiers de l'immigration nationale" selon lui, le département fait face cette année à une hausse des arrivées de "+53% par rapport à l'année dernière".

Gauthier Hartmann