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Des élus de gauche fustigent des discriminations à l'entrée de plages privées de la Côte d'Azur

Manuel Bompard et Danielle Simonnet sur les bancs de l'Assemblée nationale.

Manuel Bompard et Danielle Simonnet sur les bancs de l'Assemblée nationale. - ALAIN JOCARD / AFP

Les résultats du testing de SOS-Racisme effectué sur les plages de Juan-les-Pins indignent dans les rangs de la gauche.

"Insupportable", "racisme structurel dans notre société": plusieurs élus de gauche se sont insurgés, mercredi, contre des discriminations ethniques à l'entrée de plages privées sur la Côte d'Azur, constatées lors d'une opération de SOS-Racisme.

Dans une vidéo diffusée la veille du média en ligne Loopsider, qui a filmé cette opération en caméra cachée, des couples de personnes maghrébines et de personnes noires se voient refuser l'accès à deux plages privées de Juan-les-Pins (Alpes-Maritimes) parce qu'ils seraient, aux dires des employés, complets. Mais un couple blanc qui se présente ensuite est accepté dans les deux cas.

"Racisme ordinaire en 2022"

"Insupportable", a tweeté le député France insoumise et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, rejoint par le député LFI Bastien Lachaud: "Il y a la réalité insupportable du racisme et des discriminations. Et il y a le fait qu'il faille encore aujourd'hui apporter la preuve de ce racisme structurel dans notre société, que certains s'obstinent toujours à nier".

Le sénateur socialiste Rachid Temal s'est aussi indigné: "Racisme ordinaire en 2022 en France. Il faut renforcer les outils de contrôle, de suivi et les sanctions". "La justice doit embrayer le pas et lourdement sanctionner", a abondé le patron d'EELV Julien Bayou.

SOS-Racisme a indiqué son intention de déposer plainte contre les deux établissements mis en cause. "Le racisme est bien présent à chaque instant pour un grand nombre de citoyens sans qu'il n'y ait une réponse politique et publique à la hauteur pour combattre et sanctionner ces comportements et attitudes racistes", ont aussi déploré les porte-parole d'EELV Chloé Sagaspe et Alain Coulombel dans un communiqué. "L'heure est à la prise de décisions fortes et profondes", ont-ils insisté.

S.Bo avec AFP