BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Cagnes-sur-Mer: un locataire refuse de quitter le logement d’une famille et les menace au couteau

La ville de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le 3 juin 2013.

La ville de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le 3 juin 2013. - VALERY HACHE / AFP

De retour à Cagnes-sur-Mer après six ans à La Réunion, une famille avec deux enfants se retrouvent à la rue. Leur locataire refuse de quitter l'appartement, et les a menacés avec un couteau.

"Nous sommes sans domicile, avec deux enfants dont un bébé de 21 mois." Après six ans d'absence, une famille de Cagnes-sur-Mer a voulu récupérer son appartement. Ce dernier avait été mis en location le temps de leur retour.

Mais arrivés dans les Alpes-Maritimes, c'est la mauvaise surprise: le locataire refuse de quitter les lieux. Ce dernier s'est barricadé et est allé jusqu'à les menacer d'un couteau.

Depuis, le couple est en recherche urgente de logement avant la rentrée scolaire de leur fille de 8 ans. Sur Facebook, la mère de famille, Sarah, lance une bouteille à la mer sur le groupe public des habitants de Cagnes-sur-Mer.

"Le locataire nous attendait avec une arme"

"Suite au refus de notre locataire de quitter notre logement, ma famille et moi-même nous retrouvons sans logement dès demain", avait-elle écrit le 17 août dernier. "Nous sommes à la recherche urgente d’un logement (peu importe la superficie)."

Sous ce post, de nombreux internautes tentent de donner des solutions à la famille. "Je vous souhaite bon courage" ou "faites appel aux autorités" peut-on par exemple lire. Sarah a elle-même répondu à ces commentaires, en expliquant avoir été menacée par le squatteur.

"Nous y sommes allés ce matin [vendredi 18 août, ndlr], mais nous n’avons pas pu rentrer dans notre logement car le locataire nous attendait avec une arme blanche derrière la porte-fenêtre."

La famille a par la suite contacté la police, qui leur a expliqué ne rien pouvoir faire sans avis d'expulsion. "La police nationale nous a expliqué que ce monsieur, qui vit seul, était chez lui jusqu'à l'avis d'expulsion."

"Nous sommes en colère"

"Nous voilà donc obligés de passer par une procédure, qui nous le savons, sera longue et coûteuse…", regrette Sarah. "Toutes les démarches possibles sont évidemment en cours."

Sarah et son conjoint Franck, le propriétaire du T1, avaient déjà entrepris de nombreuses démarches pour s'assurer de récupérer ce logement: un préavis de plus de six mois avait été effectué, l'état des lieux programmé dans la matinée, le jour de fin de bail prévu etc.

Sarah est allée jusqu'à interpeller les pouvoirs publics pour les aider dans leur combat. Sur Facebook, elle écrit à la municipalité de Cagnes-sur-Mer, mais également à Éric Ciotti, Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin. "Nous étions heureux, heureux de rentrer en métropole après six années passées à La Réunion [...] Mais voilà: notre logement ne nous sera pas rendu."

"Nous sommes en colère, victimes d'injustice, et nous ne pouvons pas accepter cela", écrit-elle désespérée.

Sans adresse postale, leur retour en Côte d'Azur est encore plus compliqué pour engager toutes les démarches administratives nécessaires à leur réinstallation en France métropolitaine.

France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a pu s'entretenir avec le couple, indique qu'une main courante a été déposée ainsi qu'une plainte pour menace de mort. Un avocat a été pris par la famille et la municipalité contactée.

Juliette Moreau Alvarez