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Cagnes-sur-Mer: des riverains dénoncent les nuisances nocturnes d'un primeur

Le commerçant ne respecterait pas l'arrêté municipal qui encadre les horaires de livraison de 6h à 10h.

Le commerçant ne respecterait pas l'arrêté municipal qui encadre les horaires de livraison de 6h à 10h. - Google Maps

Le commerçant ne respecterait pas l'arrêté municipal qui encadre les horaires de livraison de 6h à 10h.

A Cagnes-sur-Mer, des riverains sont excédés par un commerçant de la petite rue du Marché, le "Mini-marché". Au fil du temps, un conflit est né entre ce commerçant et des riverains.

Certains habitants n'en peuvent plus et déclarent, auprès de Nice-Matin, que ce commerçant ne respecterait pas "l'arrêté municipal qui encadre les horaires de livraison". Il empêcherait "les riverains de dormir". Cette propriétaire depuis "fin 2020" assure à nos confrères qu'un de ses voisins "se plaint depuis 2017".

Ce gérant ouvrirait son commerce en fin de soirée pour réceptionner sa marchandise. Cela provoquerait des nuisances sonores qui agaceraient les habitants du quartier. L'arrêté municipal autorise les livraisons seulement de 6h à 10h.

"On vit un enfer"

"Il fait du bruit de 23h30 jusqu’à 20h le lendemain", a déclaré une Cagnoise à Nice-Matin, épuisée de ne plus pouvoir dormir la nuit. "Il rouvre son commerce à 23h30, il y a le bruit du volet, la mise en place des étals, le mouvement du transpalette… Il reçoit des livraisons trois fois par semaine avec des camions de 19 tonnes. On vit un enfer", témoigne-t-elle.

Plusieurs plaintes auraient été déposées par des riverains et des études de bruit auraient été réalisées. La commissaire de police, Audrey Basquin a confirmé au quotidien local qu'il était "reproché à ce commerçant de ne pas respecter les horaires de livraison".

Elle précise au journal que le primeur concerné a "déjà été verbalisé". Selon la commissaire de police, "plusieurs procédures sont en cours pour trouver une solution pour le commerçant".

Dans les colonnes de Nice-Matin, le gérant de l'établissement, qui a ouvert en 1968, s'est défendu. "On se fait livrer à une heure bien particulière mais une seule fois dans la semaine, dans la nuit du jeudi au vendredi. Les autres livraisons se font à 5h30. On déplace beaucoup de marchandises, entre 20 et 30 palettes. Ça peut faire sept, huit ou dix tonnes par livraison. La nuit, c’est là que ça dérange le moins. Le matin, c’est impossible avec ce volume. On a essayé de venir le jeudi après-midi mais on bloque la rue, c’est catastrophique."

La Ville "travaille sur ce dossier"

De son côté, la Ville, qui aurait été sollicitée par plusieurs habitants, a confirmé au journal "travailler sur ce dossier très sérieusement". Plusieurs élus, dont le maire, la commissaire de police, le primeur et une représentante des riverains, se sont retrouvés en mairie, ce vendredi, pour échanger. Cette réunion sera-t-elle suffisante pour faire accélérer la situation?

Sans mesures du commerçant, un juge civil pourrait être saisi et pourrait demander la fermeture du commerce. Il se serait toutefois engagé à définir les nuisances sonores dès la semaine prochaine.

Camille Bluteau