Sainte-Barbe des pompiers: le maire de Gap critiqué pour ne pas avoir prêté gratuitement une salle

Marcel Cannat et surtout Pascale Boyer y sont allés de leur petite phrase au moment des discours. Et cela n’est pas passé inaperçu.  

Pompiers ou non, de nombreux Haut-Alpins se sont étonnés de voir la traditionnelle Sainte-Barbe, sainte patronne des pompiers, traditionnellement célébrée le 4 décembre, délocalisée cette année. Une fois n’est pas coutume, c’est à Briançon ce samedi qu’elle s’est tenue pour les 1.300 pompiers volontaires et professionnels du département des Hautes-Alpes.

2.000 euros pour la location du Quattro

Une situation géographique qui a poussé de nombreux soldats du feu de Gap, de La Saulce, du Buëch ou du Champsaur, à décliner l’invitation. Alors pourquoi ce choix de lieu? La réponse a été donnée en partie par Marcel Cannat, le président du SDIS, lors de son discours.

"Le prix de la location du Quattro par la ville de Gap nous a fait renoncer à la Sainte-Barbe à Gap", déclare-t-il à BFM DICI. L’an dernier, devant le conseil départemental, nous avions eu froid. Cette année, nous souhaitions obtenir le Quattro", confirme Marcel Cannat.

Selon nos informations, le président du SDIS a bien tenté de négocier directement avec le maire de Gap -le coût de la salle est estimé à un peu plus de 2000 euros- mais Roger Didier n’a pas souhaité prêter gratuitement la salle gapençaise. 

"Il n’est pas concevable de faire payer les pompiers"

Une situation qui a fortement déplu à la députée Renaissance Pascale Boyer, qui est revenue sur ce refus de prêter la salle gratuitement au moment de prendre la parole samedi à Briançon et également auprès de BFM DICI.

"C’est incroyable et inconcevable, s’indigne-t-elle. Je n’y croyais pas, mais quand cela a été confirmé par Marcel Cannat dans son discours, cela m’a choqué. Il n’est pas concevable de faire payer les pompiers qui donnent beaucoup chaque année dans le département."

Elle poursuit: "avec l’été qu’ils viennent de passer en raison du changement climatique, la moindre des choses aurait été de laisser le hall gratuitement à nos pompiers. Ce n’est pas ça qui aurait ruiné la ville de Gap".

Contacté, Roger Didier n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations.  

Finalement, les quelque deux cents pompiers présents à Briançon samedi ont pu célébrer tranquillement leur Sainte-Barbe. Dans la salle du marché couvert où un apéritif les attendait. Le tout, pris en charge par la ville de Briançon.

Valentin Doyen et Solenne Bertrand