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Rallye Monte-Carlo: à quoi servent les reconnaissances, qui ont débuté ce lundi dans les Alpes du Sud?

Les reconnaissances, obligatoires, permettent aux pilotes d'apprivoiser la route et d'en apprendre les spécificités avant le départ officiel des différentes spéciales.

Après deux ans d'absence, le rallye Monte-Carlo fait son grand retour dans les Alpes du Sud. Si le coup d'envoi ne sera donné que jeudi 25 janvier, les phases de reconnaissances ont débuté ce lundi 22 janvier.

Pour participer au rallye Monte-Carlo les pilotes doivent avoir roulé entre une et deux fois sur les spéciales, des passages essentiels pour ne pas se laisser surprendre. Pour leur premier Monte-Carlo en binôme, Nicolas Ressegaire et son copilote Emeryc Pellegrin, les reconnaissances sont donc un moment clé, autant pour connaître le parcours que pour la cohésion d'équipe.

"83 qui ouvre... Soleil... 70 humide." Ce n'est pas un code secret mais presque: dans les rallyes, chaque équipage à son propre vocabulaire pour s'orienter sur la route. Dans la voiture de Nicolas Ressegaire et de son copilote Emeryc Pellegrin pas question de laisser le hasard décider de la route.

"Il faut être super attentif", explique Emeryc Pellegrin.

"Il faut arriver à lever les yeux pour savoir où on est pour être dans le bon timing. Si on n'a pas le temps de lever les yeux, il faut ressentir avec le mouvement de la voiture pour savoir où on est, et gérer la suite."

Pendant les reconnaissances, tous les équipages sont soumis au même règlement: sur la partie de Laragne par exemple, les pilotes sont limités à 80km/h. S'ils ne respectent pas cette condition, ils sont sanctionnés d'une amende grâce à une application.

"Il faut toujours rester humble"

Pour les équipages, ces reconnaissances ont ainsi une double utilité. D’une part, d’assurer leur sécurité en connaissant les pièges et éviter les sorties de route, mais aussi de mieux connaître la spéciale pour améliorer leurs performances.

"Il faut arriver à analyser le plus possible en peu de temps", détaille Nicolas Ressegaire. "Le premier passage, on note les virages et les kilomètres, et au deuxième passage, on confirme ce qu'on a écrit et on perfectionne les notes."

Si le duo fait son premier Monte-Carlo ensemble, le pilote haut-alpin est un habitué du rallye, avec une vingtaine d'éditions à son compteur. Pour autant, Nicolas Ressegaire ne doit pas baisser sa concentration, bien qu'être un local qui connaît les routes soit un avantage. "Même en l'ayant fait énormément de fois, c'est un rallye compliqué.

"Il faut toujours rester humble devant lui, car le rallye Monte-Carlo c'est un monument."

Même avec ces précieuses reconnaissances, les pilotes auront certainement des imprévus au moment de courir sur les spéciales. Le jour J, les ouvreurs passeront avant eux afin de permettre de corriger leurs notes une dernière fois, avant de se lancer dans la course.

Laurie Charrié