Prix, clauses, menaces: des stations de ski haut-alpines dénoncent des pratiques d'EDF qui "virent au chantage"
Dans une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron, onze Hauts-Alpins, exploitants de domaines skiables, élus locaux et parlementaires ont dénoncé les pratiques d'EDF pour la signature de contrats.
"Clause de confidentialité, délai de signature de quelques heures, menaces de coupures d’alimentation… Une démarche commerciale qui vire au chantage", peut-on y lire.
Puy-Saint-Vincent, Superdévoluy, Saint-Léger-les-Mélèzes, Laye et Chaillol, payeraient jusqu’à 560 euros le mégawattheure. Un prix qui a été fixé lors de la signature de contrats pluriannuels en fin d’année 2022.
"EDF refuse toute renégociation"
Pour le vice-président de l’association nationale des maires de stations de montagne, Pierre Vollaire, et les signataires de la lettre ouverte, ce tarif est exorbitant.
"Nous pensons qu’EDF n’aurait pas dû proposer des contrats pluriannuels en sachant que nous étions sur des prix totalement hors normes et que le marché allait permettre une baisse du prix du mégawattheure".
La demande des signataires consiste à amortir le surcoût sur plusieurs années plutôt que de contracter des prêts pour rembourser ces factures.
Aujourd’hui, "EDF refuse toute renégociation des contrats pluriannuels", selon la lettre. Pour le moment, l’entreprise n’a pas répondu aux sollicitations de BFM DICI.