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Mort d'Émile: pourquoi l'absence de lacets sur les chaussures du petit garçon a intrigué les enquêteurs

Des gendarmes lors de nouvelles recherches autour du village du Haut-Vernet après la découverte d'ossement du petit Emile porté disparu l'été dernier, le 2 avril 2024 dans les Alpes-de-Haute-Provence

Des gendarmes lors de nouvelles recherches autour du village du Haut-Vernet après la découverte d'ossement du petit Emile porté disparu l'été dernier, le 2 avril 2024 dans les Alpes-de-Haute-Provence - CLEMENT MAHOUDEAU © 2019 AFP

Des lacets manquaient sur la paire de chaussures de l’enfant. Si cette découverte a pu surprendre les gendarmes, l’absence de lacets peut s’expliquer sans l’intervention d’un tiers.

C’est un détail qui intrigue toujours les enquêteurs mobilisés sur l’enquête sur la mort du petit Émile. Le lundi 1er avril dernier, des vêtements du petit garçon ont été retrouvés à environ 150 mètres du lieu où son crâne avait été découvert deux jours auparavant par une randonneuse.

Sur ces vêtements, un détail a sauté aux yeux des enquêteurs: l’absence de lacets sur les chaussures du petit garçon. Un élément analysé avec une très grande prudence par celles et ceux qui travaillent sur la disparition puis la mort d’Émile depuis le 8 juillet.

"Cela intrigue au même titre que d'autres détails"

"Cela intrigue au même titre que d’autres détails. Mais il y a des choses qui intriguent et qui sont parfaitement explicables. C’est toute la mesure qu'il faut prendre dans l’analyse de ces éléments-là", contextualise une source proche de l’enquête auprès de BFM DICI. "Il peut y avoir des explications de circonstances, dû à un tiers mais aussi une explication naturelle quand on passe dans les broussailles avec des nœuds simples ou doubles avec des grosses boucles. Mais effectivement, c’est une question."

La qualité des lacets peut également justifier cette absence. "Des lacets friables sur une chaussure dégradée peuvent aussi se détériorer avec le temps", ajoute une autre source.

Les chaussures, comme le reste des vêtements et l’ensemble des ossements retrouvés, sont toujours en cours d’analyse par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

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Et maintenant, comment vont travailler les enquêteurs? "La suite, c’est une vraie exploitation et un recoupement de ce que nous allons récupérer et certains scénarios vont s’effacer", explique une source proche de l'affaire. Les résultats des analyses vont "réduire les hypothèses de travail et on va relancer des investigations en fonction des hypothèses que nous avons déterminées”, poursuit, prudente, cette même source.

La demande de soutien psychologique acceptée

Du côté de la famille d’Émile, l’attente est interminable. Tant que les ossements et les vêtements ne sont pas analysés, il est impossible pour eux de récupérer les éléments appartenant au petit garçon. Cela pourrait durer encore des semaines, voire plus.

En attendant, la demande de soutien psychologique officiellement déposée par l’avocate des grands-parents d’Émile sur le bureau des juges a été acceptée. Les proches du petit garçon ont pu échanger avec des professionnels de santé ces derniers jours pour tenter de soulager leur douleur.

Cette semaine, la mère du petit garçon s'est exprimée pour la première fois après la découverte des ossements. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle a remercié notamment les participants à une cagnotte ouverte pour "aider la famille à payer l'enterrement". "Nous essayons de lire tous vos messages, que ce soit les commentaires, les mp, les lettres... Et sommes toujours très touchés par votre compassion", a-t-elle déclaré.

Valentin Doyen