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Manosque: les salariés de La Poste dénoncent un "acharnement" contre un militant CGT

Un rassemblement devant le centre de courrier de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) pour dénoncer un "acharnement sur des militants CGT".

Un rassemblement devant le centre de courrier de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) pour dénoncer un "acharnement sur des militants CGT". - BFM DICI

Environ 80 personnes se sont rassemblées devant le centre de courrier de Manosque pour dénoncer ce qu'il estime être un "acharnement" sur un militant CGT et employé de La Poste.

Une "criminalisation" de l’action syndicale et un "acharnement" sur des militants CGT. C'est ce qu'ont dénoncé environ 80 personnes du département mais aussi de toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur devant le centre de courrier de Manosque ce vendredi 19 avril. Il s'insurge d'une "cabale" contre un militant de la CGT.

À l'origine de ce rassemblement, une altercation entre Philippe Jourdan, membre de la CGT et employé de La Poste, et le mari d'une des encadrantes de la société.

Un différend qui se serait envenimé jusqu'à entraîner une mobilisation syndicale. "Lorsqu'on s'attaque à l'un des membres de la CGT, on s'en prend à nous tous", lance Mélanie Allard, secrétaire général CGT Alpes-de-Haute-Provence.

"Un message fort qu'on veut faire passer"

Pour les syndicats, le postier est victime d'un acharnement. "L'entreprise a fait le choix de lui refuser la protection fonctionnelle en tant que fonctionnaire", explique la syndicaliste. "Il le déclare gréviste alors qu'il ne l'a pas dit et on le décrédibilise."

"On défend Philippe, mais ce n'est pas un culte à la personne", précise Michael Gamba, membre de la CGT et facteur à Saint-André-les-Alpes. "C'est vraiment un message fort qu'on veut faire passer aux entreprises."

"Il faut vraiment apporter une réponse forte à toutes les entreprises qui voudraient nous éteindre syndicalement", ajoute-t-il. 

Mélanie Allard assure que la CGT joue son rôle de défense des salariés. "Les syndicats sont là pour se mettre en travers de leur chemin surtout quand ça touche aux conditions de travail, mais aujourd'hui on est là pour montrer que quand on s'attaque à un militant CGT on s'attaque à tout le syndicat et tous les salariés par ricochets."

Les syndicats réclament le retrait du protocole de harcèlement, "qui n'a pas lieu d'être". "On est des militants, pas des voyous." La CGT n'a, pour le moment, pas prévu d'autres journées de mobilisation mais les syndicats n'excluent pas de se remobiliser en fonction de l'évolution de la situation.

Laurie Charrié