BFM DICI
bfmdici

Alpes-de-Haute-Provence: les facteurs de nouveau en colère à Manosque

Le site de La Poste à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), en mars 2022.

Le site de La Poste à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), en mars 2022. - Capture d'écran/Google Street View

Nouveau bras de fer entre les salariés et la direction du groupe La Poste à Manosque. Moins de deux semaines après la fin du dernier conflit, un rassemblement a de nouveau été organisé ce lundi matin, rue Henri Becquerel. En cause: la non-reconduction d'un salarié en intérim.

Sur le site manosquin de La Poste, la grogne ne cesse de monter. Près de 90% des salariés se sont mobilisés dès 9 heures ce matin du lundi 4 mars pour une prise de parole. Tous pointent du doigt la non-reconduction du contrat de leur collègue intérimaire. Âgé de 30 ans, il travaillait au sein du groupe depuis près de deux ans et demi.

Fin février, il avait pris part au piquet de grève. Selon le groupe, il aurait eu un "comportement inapproprié". Pour les syndicats, cela ne fait aucun doute. Son droit de grève a été remis en cause.

"Il était le seul intérimaire à faire grève"

"Comme par hasard, il était le seul intérimaire à faire grève et il a été éjecté. Il y avait la possibilité de le prolonger. Il y avait une place disponible. La direction ne l'a pas fait", dénonce Philippe Jourdan, le responsable CGT FAPT 04.

"Trois renforts doivent arriver et l'une de ses places lui été dédiées. Il n'y a pas de coïncidence. Je pense qu'il s'agit d'une mesure de rétorsion", confie le représentant syndical.

La direction du groupe La Poste qui, pour eux, semble renier ses engagements. "Six personnes doivent passer en CDI d'après nos derniers accords. Aucun salarié en grève ne devait avoir de sanction", explique à BFM DICI Thomas, le représentant des personnels.

Une rencontre avec les syndicats doit se tenir dans ces prochaines heures. Tous attendent que le groupe revienne sur sa décision. Un préavis de grève départemental a, pour l'heure, été déposé pour jeudi matin. Il pourrait concerner près de 350 agents.  

Barbara Tornambé