L'hôpital de Manosque reconnu non coupable d'homicide involontaire après la mort d'un patient en 2017

Le délibéré a été rendu ce jeudi 28 mars à Digne-les-Bains. Selon le tribunal, aucune faute n'a été commise.

L'hôpital Louis Raffaelli de Manosque a été reconnu non coupable dans une affaire d'homicide involontaire remontant au 2 janvier 2017 ce jeudi 28 mars par le tribunal de Digne-les-Bains.

L'affaire remonte au 30 décembre 2016. Un patient arrive alors à l'hôpital de Manosque en se plaignant de douleurs à la poitrine. Une fois sur place, des examens sont faits pour exclure différentes pathologies.

Le médecin urgentiste présent ce jour-là n'enclenche pas le processus pour faire un scanner. Le patient retourne donc à son domicile et c'est quelques jours plus tard, le 2 janvier 2017, sans amélioration de son état de santé, qu'il retourne au centre hospitalier de Manosque.

L'homme passera un scanner à 18 heures et on lui détectera une dissection aortique, une déchirure de la paroi de l'aorte, provoquant une hémorragie interne. Le patient sera héliporté en urgence à l'hôpital de la Timone à Marseille mais succombera pendant le trajet.

La responsabilité du médecin urgentiste ne pouvant être retenue, c'est l'hôpital de Manosque qui était jugé en tant que personne morale et qui était poursuivi pour l'homicide involontaire de cet homme de 56 ans.

Aucune faute commise selon la justice

Le délibéré a été rendu ce jeudi 28 mars, le tribunal de Digne-les-Bains a jugé le centre hospitalier Louis Raffaelli de Manosque comme non coupable. En effet, selon le tribunal aucune faute n'a été commise.

L'accessibilité du scanner a été questionnée et d'éventuels problématiques ont été écartées puisque le 30 décembre il n'était pas question de faire un scanner et que le 2 janvier il n'y a pas eu de problème pour le réaliser.

Autre motif examiné: celui du renvoi à domicile du patient et la possibilité d'un manque de lit. Mais là encore, il n'a y eu aucune faute commise par l'hôpital selon le tribunal de Digne-les-Bains. Le centre hospitalier de Manosque a donc été relaxé.

Laurie Charrié