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"Je me suis mise dans un coin": deux Dignois étaient présents lors du séisme au Maroc

La maire de Digne-les-Bains, Patricia Granet-Brunello, était en déplacement à Marrakech pour une conférence au moment du séisme meurtrier.

Des minutes interminables, effrayantes. Aujourd'hui encore, Patricia Granet-Brunello reste sous le choc. Jamais, la maire de Digne-les-Bains n'aurait imaginé pareil événement.

"La corniche a bougé dans tous les sens"

Il était un peu plus de 23h, vendredi soir, lorsque sa chambre, située au premier étage d'un hôtel dans le quartier européen à Marrakech, s'est mise à trembler.

"On venait juste de rentrer du dîner. C'était effrayant, confie, émue, l’élue à BFM DICI. Le plafond a fait des vagues. La corniche a bougé dans tous les sens. Il y avait un bruit assourdissant de plus en plus fort. Je me suis mise dans un coin pour me protéger et ça s'est arrêté d'un coup."

L’hôtel résiste à la secousse. "Il a fissuré, précise l’élue. Si ça avait duré plus longtemps, je pense que tout me serait tombé sur la tête. J'y serais restée."

Au Maroc, le lourd traumatisme après le séisme
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17:17

Un tremblement de terre traumatisant, impressionnant qui a aussi réveillé Jean-Simon Pagès. Le directeur de l'Unesco Géoparc de Haute-Provence, en déplacement au Maroc à l'occasion de la conférence internationale sur les Géoparcs Mondiaux Unesco, a tout de suite compris ce qu'il se passait.

"C'était un séisme très fort"

"Quand on est géologue, on sait quelles peuvent être les conséquences. C'était un séisme très fort. C'est comme si un géant avait attrapé mon lit et qui l'avait secoué dans tous les sens", explique-t-il.

Les deux Dignois sont rapidement sortis de leur chambre d’hôtel respective pour se réfugier à l'extérieur, en attendant de "sécuriser" les lieux.

"Quand on a su qu'il n'y aurait plus de répliques, on est retourné dans l'établissement. J'ai dormi dans ma chambre mais j'étais habillée avec ma valise, juste au cas où", raconte Patricia Granet-Brunello.

"On prend conscience que du jour au lendemain, on peut ne plus être là. On est heureux d'être vivant".

Un élan de générosité dans les Alpes du Sud

Rapidement, les élans de solidarité se sont multipliés. Des dons de sang ont été organisés sur place, sur le site du congrès par exemple. Dans les Alpes du Sud, les habitants se mobilisent également. À Manosque, une cagnotte a été lancée par l'association Plume d'Espoir. Des actions devraient aussi prochainement avoir lieu dans les communes de Forcalquier ou encore de Digne-les-Bains.

De son côté, Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a annoncé débloquer un fond d'un million d'euros avec l'Occitanie et la Corse. Une aide qui sera "directement engagée en fonction des besoins du pays".

Pour David Géhant, vice-président de la région, ce drame "touche beaucoup d'habitants qui ont des racines liées au pays ou qui ont la double nationalité. On se préoccupe des liens qu'ils peuvent avoir avec leur famille sur place. On fera tout pour servir d'intermédiaire et faciliter les choses".

Barbara Tornambe