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"J'ai vu le petit descendre": les confidences d'un témoin du Haut-Vernet, deux mois après la disparition d'Émile

DOCUMENT BFM DICI - Il est l'un des deux témoins à avoir vu Émile avant sa disparition au Haut-Vernet et parle pour la première fois à BFM DICI. Il indique aussi avoir vu le grand-père d'Émile couper du bois devant sa maison alors que l'enfant était à une dizaine de mètres.

Il fuit les journalistes. Et ne regarde pas ce qui est dit ou écrit dans les articles ou sur les plateaux télés. Marc* se tient loin de tout ça. "Un tissu de conneries" souffle le jeune homme qui demeure très discret dans le village du Vernet.

"L’autre jour, j’étais au bar et des journalistes parlaient de moi. Cela m’a bien fait rire car ils ne savaient même pas qui j’étais" raconte l’intéressé.

Deux mois après la disparition d’Émile, Marc a pourtant décidé de s’exprimer pour la première fois. Ce jeune habitant du Vernet est l’un des deux témoins à avoir vu le petit garçon avant sa disparition le samedi 8 juillet.

"Oui, ce jour-là, j’ai vu le petit descendre vers le lavoir. J’effectuais des travaux chez moi et à ce moment-là, j’étais dehors devant mes escaliers" indique Marc. Selon les déclarations du jeune homme, "c’est un peu après 16h45".
Emile : la mise au point de sa famille - 03/09
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26:51

"Le grand-père coupait du bois"

Pourquoi ne prévient-il pas les secours ou les proches du petit garçon? "Franchement, ces critiques, c’est n’importe quoi. C’est des gens qui vivent à Paris, qui ne connaissent pas la vie d’un hameau, qui disent ça". D’autant que selon Marc, il n’y avait pas de quoi s'inquiéter puisque "le grand-père coupait du bois à une dizaine de mètres de l’enfant". Et après? 

"Après, j’ai continué mes travaux à l’intérieur. Et quand j’ai passé une tête par la fenêtre quelques minutes après, j’ai vu la famille affolée qui cherchait le petit et qui a rapidement appelé les gendarmes".

S’il n’a plus la notion du temps, Marc se souvient seulement "de l’arrivée des gendarmes, trente ou quarante minutes" après cette scène, puis "de l’hélicoptère".

Deux mois après les faits, Marc assure "qu’il se sent bien" et ne souhaite pas "critiquer ces voisins" qu’il connaît peu. "Je n’aimerais pas être jugé alors je ne les jugerai pas" conclut le jeune homme.

Entendu par les enquêteurs

Contacté par BFM DICI, le parquet d’Aix-en-Provence confirme que "ce jeune homme a bien été entendu par les enquêteurs" mais se refuse d’en dire plus pour respecter le secret de l’instruction.

Le fait que le grand-père était devant chez lui pour couper du bois avant la disparition de l’enfant est "un élément connu par les enquêteurs". Pour autant, il n’est pas susceptible de les orienter "vers une hypothèse plutôt qu’une autre" indique le parquet. 

Valentin Doyen