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Inondations dans les Hautes-Alpes: des habitants toujours sans solution dans le Guillestrois

Deux mois après la catastrophe, on continue de s'activer dans l'Intermarché de Guillestre pour évacuer les restes des murs détruits par les intempéries.

Entre le réseau électrique et le carrelage à refaire, le réseau d'évacuation de l'eau à changer et un mur entier à reconstruire, l'Intermarché de Guillestre (Hautes-Alpes) est encore en chantier.

En attendant une reprise complète de l'activité, une solution de secours a été imaginée par les gérants. Ils prévoient d'ouvrir le hall 2, habituellement destiné aux produits non alimentaires, et le transformer en magasin d'alimentation d'ici au mois de mai.

Une solution de fortune pour les habitants de Guillestre, mais encore beaucoup d'incertitude demeure autour de la date de réouverture totale. Les délais d'expertise avant d'entamer des travaux sont beaucoup trop longs, déplore Magali Coste, directrice du supermarché: "Il faut absolument accélérer le processus, il y a tellement d'experts et d'assureurs que ça en devient trop compliqué".

Elle ajoute: "On nous avait promis que la déclaration d'état de catastrophe naturelle allait accélérer les choses, mais on ne voit aucune différence, on ne voit pas ce que ça apporte".

Un mille-feuille administratif pointé du doigt

À Risoul, même ambiance. Virginie Romette est herboriste et loue un bâtiment communal depuis 13 ans pour y exercer son activité: "Qui dit bâtiment public, dit expertise et contre-expertise de l'État. Mais rien n'avance et on ne me propose aucune solution", déplore-t-elle.

Interdite d'entrer dans le bâtiment sinistré, Virginie Romette ne peut plus travailler et souhaite aujourd'hui savoir si elle doit mettre la clé sous la porte et déménager ou bien engager des travaux de rénovation: "Je commence à être en colère car je ne sais pas où je vais, je ne sais pas si le bâtiment va être détruit ou non. Il faut que la préfecture prenne mieux en considération les particuliers et les commerçants!"

Pour cette habitante, le problème est aussi la complexité des démarches pour faire intervenir des experts: "Ce n'est pas le cas particulier de Risoul, la France est un pays trop administratif, ça commence à devenir long. J'aimerais sortir du tunnel".

Jérémie Cazaux