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Hautes-Alpes: un commerçant embrunais impliqué dans un trafic de stupéfiants

Le Roc d'Embrun (photo d'illustration)

Le Roc d'Embrun (photo d'illustration) - Google Street View

Un nouveau trafic de stupéfiants démantelé dans les Hautes-Alpes. Mercredi dernier, les forces de l'ordre ont saisi plusieurs drogues au sein du domicile d'habitants dont celui d'un commerçant d'Embrun.

Sur le roc d'Embrun, la nouvelle en a surpris plus d'un. Depuis le placement en détention provisoire vendredi de Dino S., pour certains c'est l'étonnement. Il faut dire que dans les rues, quasiment tout le monde le connaît. Installé depuis près d'une dizaine d'années dans la commune, le Franco-bosnien est aujourd'hui propriétaire de trois établissements de restauration.

Tout commence en 2019 lorsqu'il crée le premier: "le Piccolo". Une pizzeria dont les services à emporter et la livraison sont proposés. Quelques années plus tard, c'est dans l'artère principale, dans la rue de la Liberté, qu'il y installe ses deux nouvelles enseignes. Une crêperie "le Taboo" puis un restaurant de burger "Le Gotham".

"Quelqu'un de 'bosseur'"

Le commerçant embrunais est décrit par l'édile comme étant un travailleur acharné. "Cet été, il a littéralement fait le plein. Toutes ses terrasses étaient pleines. C'est quelqu'un de bosseur", explique Chantal Eyméoud avant d'ajouter: "Rien ne laissait penser qu'il pouvait être impliqué dans un éventuel trafic".

Même son de cloche du côté des habitants. "J'ai déjà mangé dans ces trois restaurants et jamais de la vie on aurait pu soupçonner cela. Il n'y avait rien dans la rue. Pas de clients bizarres le soir, rien de rien", confie une riveraine à BFM DICI.

Pourtant, c'est bien dans ces commerces que de la drogue aurait circulé, selon le ministère public. Le 16 août dernier, après près de huit mois d'enquête, les forces de l'ordre ont découvert à son domicile 400 grammes de cocaïne et de résine de cannabis, ainsi qu'une somme importante d'agent liquide. Depuis, Dino S. a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès.

Procès en septembre

Déjà connu des services de police, il avait été impliqué dans le braquage du supermarché "Dia" à Briançon en 2013. À l'époque, il avait élu domicile au sein de la résidence HLM Saint-Geneviève dans le quartier Sainte-Catherine. Il était arrivé dans la commune pendant la guerre de Yougoslavie.

Dino S. sera jugé, avec aux moins deux autres personnes, le 18 septembre prochain au palais de justice de Gap.

Barbara Tornambé