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Hautes-Alpes: le maire de Veynes reçu par la région pour évoquer l'état du service ferroviaire

Train de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Train de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. - Pascal Pavani-AFP

Le maire de Veynes, Christian Gilardeau, sera reçu à Marseille par le vice-président en charge des transports, Jean-Pierre Serrus. Cette discussion est prévue le 17 novembre.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, doit s'entretenir avec le maire de Veynes, Christian Gilardeau, sur l'état du service ferroviaire dans le département des Hautes-Alpes.

La rencontre aura lieu le 17 novembre, où le maire de Veynes sera reçu à Marseille par le vice-président en charge des transports, Jean-Pierre Serrus.

L'élu haut-alpin avait annoncé un "train des maires en colère", pour dénoncer la fermeture des guichets dans les petites gares et la suppression de certaines réductions. Une action symbolique suspendue en attendant le rendez-vous avec le président de région.

Une discussion mi-novembre à Veynes

Le président de la région, Renaud Muselier, a freiné "le train des maires en colère", en promettant une rencontre avec le maire de Veynes, Christian Gilardeau, très mobilisé sur les questions du train en milieu rural.

Alors que l'élu haut-alpin voulait rencontrer le président de région pour parler "train", le sénateur Jean-Michel Arnaud a négocié une entrevue avec les deux hommes lors du Congrès des maires la semaine dernière.

Avec son "compagnon de route", Gérald Martinez, maire de Saint-Léger-les-Mélèzes et du Collectif de l'étoile ferroviaire, le maire de Veynes se bat pour la réouverture des guichets dans les petites gares, des meilleurs tarifs pour inciter les Veynois à prendre le train et des horaires plus adaptés.

"Ça fait plusieurs mois que je demande un rendez-vous avec Renaud Muselier", se réjouit Christian Gilardeau qui attend avec impatience son entrevue.

"Le train est à 7 euros, c'est aberrant"

Concernant la négociation sur la réouverture des guichets, la région prévient d'ores et déjà: elle ne reviendra pas sur sa décision, déclare Christian Gilardeau, "mais les enjeux restent importants". Actuellement, à la gare de Veynes, des équipes mobiles sont sur place environ deux heures par jour.

L'édile compte se battre sur les prix du transport ferroviaire. "Lorsque le bus est à 2,60 euros entre Veynes et Gap, le train est à 7 euros, c'est aberrant." Des prix qui s'expliquent par les subventions en faveur du bus.

Autre aberration que Christian Gilardeau veut mettre en avant, le train de nuit, qui passe à Veynes à 6h30 chaque matin en direction de Briançon, est interdit à la desserte locale. "En clair même si le train est vide, les Veynois n'ont pas le droit de monter dedans", s'agace le maire qui voit en ce train une possibilité d'aller travailler à Gap sans sa voiture.

"C'est impossible d'aller au travail à Gap en train, le premier est à 10h30!", alors qu'il indique que 400 voitures partent de Veynes chaque jour. 

"Il ne sait pas tout"

"Je suis une 'petite ville de demain', on me ferme le centre des impôts, on me ferme des classes, on m'enlève les guichets, la petite ville d'hier était bien plus tranquille", ironise le maire qui voit en ce rendez-vous avec la région une possibilité de mettre en avant toutes ces problématiques locales.

"Il est président d'une des plus grandes régions de France, il ne sait pas tout, il faut qu'on lui explique les choses pour que ça change", déclare Christian Gilardeau à BFM DICI.

Le train est le combat de l'élu local veynois depuis plusieurs années. "C'est comme ça dans tout le département, pas que chez moi", assure-t-il à BFM DICI.

Le Collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes demande à la région d'être "enfin sincère dans sa lutte contre le dérèglement climatique". En mai dernier, le maire de Veynes faisait déjà parler de lui à l'hôtel de région, avec le maire de Chorges, Christian Durand. Il avait appelé à prendre le train entre Veynes et Chorges sans payer pour dénoncer la fermeture des guichets dans les petites gares. La volonté principale était surtout de faire réagir les élus de la région. 

Sollicité, aucun représentant de la région n'a répondu à nos questions. 

Loïc Guerringue