Disparition d’Émile: un proche des grands-parents de l'enfant entendu par les enquêteurs

Cette audition de 2h s’inscrit dans le cadre des très nombreuses investigations toujours menées par la Section de recherches (SR) de Marseille pour tenter de retrouver le petit garçon.

Au moins deux nouvelles personnes ont récemment été entendues par des enquêteurs dans le cadre de l'enquête pour retrouver Émile, un petit garçon de 2 ans et demi disparu depuis le 8 juillet dernier au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) , a appris BFM DICI.

Le vendredi 9 février dernier, c’est un résidant secondaire, installé à l’année autour de Marseille, qui a été interrogé par la gendarmerie nationale. Le 8 juillet 2023 vers 17h00, il a vu depuis sa maison les véhicules bleus aux gyrophares allumés monter à toute allure vers le hameau de Haut-Vernet alors que l’alerte venait d’être donnée. Qui est-il? Avec qui était-il ce samedi-là? Pourquoi a-t-il participé aux recherches? L’homme a répondu à toutes ces questions sans être inquiété.

"J'ai compris ce qui les intéressait"

Mardi 13 février, c’est un autre résidant secondaire qui a intéressé les militaires. Sept mois après le début de cette mystérieuse affaire, Daniel* a été auditionné dans la matinée durant 2h à son domicile situé en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

"Ce sont des gendarmes chevronnés de Marseille qui se sont déplacés", témoigne l’intéressé que BFM DICI a pu retrouver.

Si de son propre aveu, l’échange avec les militaires a été "tout à fait sympathique", l’homme n’est pas dupe et sait pourquoi les gendarmes s’intéressent spécifiquement à lui. Touriste régulier du Vernet, il y possède une maison de vacances depuis des décennies. Et c’est durant ces périodes qu’il a tissé des liens amicaux avec les grands-parents d’Émile.

"J’ai clairement compris que ce qui les intéressait, c’était mon amitié avec cette famille", indique Daniel.

Ses relations avec la famille d'Emile questionnées

Son sentiment sur les grands-parents, leurs enfants ou les relations que le couple entretient au sein du village, tout y est passé. Sans oublier un point précis: la personnalité du grand-père d’Émile et notamment son autoritarisme supposé et l’éducation qu’il inculque à ses enfants. "Absolument pas de violence ou de paroles déplacées", répond Daniel pour couper court aux rumeurs qui visent le grand-père.

Comme dans beaucoup d’auditions, les enquêteurs ont très peu posé de questions et se sont contentés d’écouter un maximum, tout en prenant soin d’enregistrer les paroles de Daniel. Son enfance, les pays où il a vécu, son service militaire ou encore ses souvenirs du Haut-Vernet, du temps où le hameau du "Haut" disposait encore d’une école primaire.

"Ils m’ont posé des questions sur la vie du village quand monsieur Mollet était encore maire, c'est dire. Ils veulent avoir une idée précise des vieilles familles qui ont toujours vécu là-bas. Les recherches sont profondes et ça ratisse large, résume Daniel, qui n’a pas hésité à signer sa déposition de trois pages avant que les enquêteurs ne reprennent la direction de Marseille. 

*Le prénom a été modifié.

Valentin Doyen