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Banon: des élèves d'un collège victimes d'un photomontage pornographique, des plaintes déposées

Les visages d’une dizaine d'adolescentes de l'établissement ont été collés à des corps dénudés et publiés sur les réseaux sociaux. Les parents ont porté plainte et l'établissement prend la situation très au sérieux.

L’affaire fait l’objet de toutes les attentions au collège de Banon (Alpes-de-Haute-Provence). Les visages d’une dizaine de jeunes filles, scolarisées en classe de 4e et de 3e, ont été collés sur plusieurs corps dénudés et publiés sur le réseau social Snapchat, a appris BFM DICI, confirmant une information de La Provence.

Les parents des élèves concernées ont rapidement porté plainte à la gendarmerie de Saint-Étienne-les-Orgues pour "détournement d’images de mineurs à l’intérieur d’un établissement scolaire". Le procureur de la République de Digne-les-Bains a ensuite été saisi et le préfet, Marc Chappuis, a été alerté par les forces de l’ordre.

Les auteurs convoqués en conseil de discipline

Au sein du collège, c’est la consternation. "Ça n’aurait jamais dû se passer, assure l’un d’entre eux. Ça ne se fait pas, c’est un manque de respect envers les filles concernées. Il y a plein de gens qui vont vouloir partir du collège à cause de ça."

Contacté par BFM DICI, l’inspecteur d’académie des Alpes-de-Haute-Provence, Mickaël Cabbeke, est formel: "On peut souligner une grande réactivité de l’équipe de direction de l’établissement, qui va sanctionner avec fermeté, et de manière proportionnée, les auteurs".

Alertée en fin de semaine dernière, la cheffe d'établissement a alors prévenu les services de l'Éducation nationale du département et contacté les élèves victimes.

Les cinq responsables des faits ont quant à eux fait l’objet d’une procédure disciplinaire et ont été convoqués en conseil de discipline. Aucune décision n’a été prise pour le moment, mais la sanction peut aller jusqu'à l'exclusion.

Une cellule psychologique mise en place

Alors qu’un conseil d’administration s’est tenu mardi 14 mai, les professeurs rencontrés décrivent à demi-mot une affaire dont la portée dépasse complètement les auteurs des faits.

Un rappel à la loi est prévu, avec une action de prévention sur l’usage des réseaux sociaux.

Une cellule psychologique a également été mise en place pour accompagner les victimes.

Gabriel del Castillo avec Martin Regley