Après l'intoxication au monoxyde de carbone à Névache, les conseils pour réduire les risques

Onze victimes ont été secourues par les pompiers des Hautes-Alpes et conduits à l'hôpital de Briançon, samedi 24 février, à la suite d'une intoxication au monoxyde de carbone.

C'est un phénomène qui n'est malheureusement pas rare dans nos montagnes. Samedi 24 février dernier, à Névache, onze personnes ont été victimes d'une intoxication au monoxyde de carbone dans une résidence secondaire.

Elles ont été secourues par quatre pompiers des Hautes-Alpes et conduites à l'hôpital de Briançon en urgence relative.

L'Agence régionale de santé doit intervenir ce lundi 26 février pour contrôler la résidence secondaire concernée. Les occupants ont été hébergés dans la salle municipale le temps de s'assurer d'un retour à la normale.

Un gaz mortel

Fatigue, nausées, vomissements, maux de tête… Autant de symptômes auxquels il est nécessaire de prêter une vive attention, ceux-ci pouvant rapidement être suivis d'un évanouissement ou même de provoquer la mort des victimes de l'intoxication à ce gaz d'une haute dangerosité.

Le premier réflexe à avoir est d'ouvrir les fenêtres ou même de sortir de l'habitation lorsque ces signes d'intoxication apparaissent, tout en alertant immédiatement les secours en composant le 18 ou le 112 en dehors des lieux où le gaz s'est répandu.

Les risques liés à l'intoxication au monoxyde de carbone sont à prendre au sérieux dans les Hautes-Alpes, notamment avec le nombre élevé de systèmes de chauffage alimenté par des combustibles.

Le monoxyde de carbone se forme lors de l'utilisation d'appareils de chauffage ou de cuisson qui fonctionnent au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou à l’éthanol.

Il faut penser à aérer régulièrement et à entretenir son système de chauffage. Le monoxyde de carbone reste la première cause de mortalité en France pour les cas d'intoxication.

Jérémie Cazaux, Alexis Lalemant