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Transition vers l'électrique: BMW mise sur la formation des salariés pour préserver les emplois

Contrairement au lobby automobile et aux prévisions de certains économistes, BMW n'anticipe pas de choc sur l'emploi lié au passage à l'électrique. Le groupe mise pour cela sur la formation de ses salariés.

La transition vers l'électrique ne menace pas les emplois, assure BMW. Le constructeur allemand assure qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir face à la révolution électrique. Une prévision particulièrement optimiste, et singulière, alors que de nombreux économistes anticipent un choc sans précédent sur l'emploi.

"Nous voulons garder nos salariés car nous comptons sur leurs compétences", a assuré ce week-end Olivier Zipse, le patron de BMW. Selon lui, "une main d'oeuvre hautement qualifiée est capable de s'adapter à presque toutes les technologies", prévoyant de mettre les moyens nécessaires dans la formation.

Former les salariés

"La force du BMW Group c'est d'avoir anticipé cette transformation technologique qui est aussi un vrai succès commercial", assure Vincent Salimon, président du directoire BMW Group France, invité de Good Morning Business ce mardi.

Le constructeur a lancé son premier véhicule électrique en 2013. "En France, nous avons depuis organisé 24.000 journées de formation. Rien qu'en 2021, au niveau du groupe, 300 millions d'euros ont été investis pour accompagner cette transition du termique vers l'électrique. C'est de cette façon que nous arriverons à préserver les emplois", affirme Vincent Salimon sur notre antenne.

Un discours à contre-courant

A contrario, le lobby automobile allemand estime que l'interdiction du moteur thermique dans l'Union européenne d'ici 2035 menace 100.000 emplois dans le secteur. Le CLEPA, qui représente les fournisseurs européens, chiffre lui à un demi-million le nombre de postes qui pourraient disparaitre.

Les concurrents de BMW ne sont guerre plus optimistes. Carlos Tavares, le patron de Stellantis, mettait en garde en janvier dernier: un passage trop brusque au tout électrique aurait "des conséquences sociales majeures".

Raphaël Couderc et Pauline Dumonteil