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Prix des carburants: Michel-Edouard Leclerc prédit un litre à 2,20 euros d'ici 3 semaines

Pour Michel-Edouard Leclerc, les prix des carburants vont continuer de grimper pendant deux ou trois semaines, pour atteindre 2,20 euros le litre. La hausse pourrait être encore plus forte en cas d'embargo sur le pétrole russe.

La hausse des prix à la pompe se poursuit. A 1,8831 euro le litre, soit + 14,2 centimes en une semaine, le gazole était en moyenne plus cher que le sans-plomb 95-E10 (1,8713 euro le litre) la semaine dernière.

"Tout le monde regarde les totems d'affichage de prix pour voir quand ça passera la barre des 2 euros. Cette semaine, ça sera le cas chez tout le monde", prédit Michel-Edouard Leclerc, invité sur LCI ce mercredi.

Selon le président du comité stratégique des centres Leclerc, d'ici quelques jours, le prix du gazole passera à 2,07 centimes le litre dans les stations Leclerc, contre 1,93 euro en moyenne la semaine dernière. Le SP95 passera lui aussi la barre symbolique des 2 euros.

"A chaque fois qu'on renouvelle le stock, il est toujours plus cher. Nous sommes facturés plus cher par Total et les raffineurs, et nous répercutons tout de suite ces hausses. Certaines enseignes peuvent être moins chères quelques heures mais dès que l'on renouvelle son stock, les prix augmentent", détaille Michel-Edouard Leclerc.

Des carburants à prix coûtant

Il affirme que la hausse va se poursuivre "pendant deux ou trois semaines", avec des prix qui atteindront les 2,20 euros le litre. Un embargo sur le pétrole russe ferait à nouveau flamber les prix. Pour l'heure, seuls les Etats-Unis ont pris cette décision mardi. Mais le pays est beaucoup moins dépendant des hydrocarbures russes que l'Union européenne, qui importe 20% de son pétrole de Russie.

Pour limiter la hausse, Leclerc ne fait "pas de marge" sur les carburants.

"On avait dit que les opérations à prix coûtant s'arrêteraient avec le retour des vacances mais avec la flambée des prix aujourd'hui, il n'est pas question de prendre de marge", affirme Michel-Edouard Leclerc.

"Je ne vais pas faire de la publicité et assurer que tous les magasins soient à 0 centime de marge mais par les faits, je n'imagine pas un centre Leclerc prendre une marge alors que Carrefour, Auchan, et toutes les stations services autour de nous essaient de limiter la hausse", note-t-il.

Mardi, Matignon a promis d'intervenir "sur le prix des carburants la semaine prochaine" avec de possibles nouvelles idées pour protéger le pouvoir d'achat des Français.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech