Pourquoi les prix des carburants ne devraient pas grimper dans les prochaines semaines

Après une lente remontée depuis le déconfinement, les prix à la pompe se sont stabilisés à un niveau assez bas depuis le début de l’été. Une bonne nouvelle pour les automobilistes bien partie pour durer.

Environ 1,24 euro. C’était le prix moyen payé en France pour un litre de gazole la semaine dernière, le carburant le plus consommé par les automobilistes. Or, depuis le début de l’été, ce tarif est resté stable, loin des envolées du début d’année, quand le diesel s'affichait à 1,49 euro le litre. Et ce répit pour le portefeuille des automobilistes semble bien parti pour durer ces prochaines semaines, voire les prochains mois.

Des prix du brut très stables, autour des 40 dollars le baril

Alors que se tient ce mercredi après-midi une réunion des pays producteurs, les cours du pétrole brut semblent en effet durablement stables. Ils étaient compris entre 42 et 45 dollars le baril ce matin selon les différents indicateurs. Pas de quoi donc faire bouger les prix dans les stations-services, d’autant plus que la parité euro/dollar se montre ces derniers jours en faveur des Européens (le prix du pétrole brut se négocie en dollar).

"Les stocks de pétrole américains sont plus élevés que prévus, et même avec la période estivale, où traditionnellement la demande est plus importante aux Etats-Unis avec les grands départs, les prix de l'essence n’ont pas fortement bougé cette année", nous explique Francis Pousse, président de la branche nationale pour les propriétaires-exploitants au sein du Comité National des Professionnels de l’Automobile (CNPA).

Des déplacements toujours limités par l'épidémie

En moyenne, en France, les volumes de carburant vendues sont revenus à 90% de ceux de l’été dernier, tirés par des départs en vacances plus nombreux en voiture dans l’Hexagone. Mais la rentrée s’annonce incertaine.

"La pandémie de covid-19 n’est pas finie, on reparle de télétravail par exemple, la demande en carburant ne pourrait donc ne pas augmenter", poursuit Francis Pousse.

Le prix du gazole remontre traditionnellement avec l’arrivée de l’hiver dans la mesure où il recourt au même produit pétrolier de base que celui du fioul domestique. Les récentes annonces du gouvernement sur la fin des chaudières au fioul en 2022 pourraient aussi diminuer la pression sur les prix du gazole à la période hivernale, avancent les professionnels.

https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp Rédactrice en chef adjointe web