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Pénurie de puces: Renault renonce aux rétroviseurs électriques pour assurer les livraisons

Le Renault Captur fait partie des modèles concernés.

Le Renault Captur fait partie des modèles concernés. - BFM

Face à la pénurie de semi-conducteurs et pour assurer la production de certains de ses modèles les plus populaires (Clio, Captur et Arkana), Renault ne les équipe plus de rétroviseurs rabattables électriquement.

C'est un équipement relativement anodin et qui ne semble pas mobiliser des merveilles de technologies: le rétroviseur rabattable électriquement. Pourtant, il nécessite lui aussi son lot de puces électroniques.

Dans le contexte de pénurie de semi-conducteurs, Renault a ainsi choisi de livrer ses clients avec des rétroviseurs plus basiques: ils peuvent toujours être ajustés électriquement, mais doivent être rabattus à la main, note un article de L'Argus.

Plusieurs modèles sont concernés: les Clio et Captur, respectivement deuxième et sixième meilleures ventes sur le marché des véhicules neufs en France depuis le début de l'année, et une nouveauté particulièrement attendue, le SUV coupé Arkana.

Selon les finitions, cet équipement est proposé en option ou de série. Sur une Clio en finition Limited par exemple, les "rétroviseurs extérieur dégivrants, réglables et rabattables électriquement" sont inclus dans le pack City Plus à 350 euros, qui propose aussi caméra de recul et aide au parking avant et arrière.

Les rétroviseurs rabattables font partie du Pack City Plus
Les rétroviseurs rabattables font partie du Pack City Plus © Renault

Deux autres équipements qui sont bien intégrés aux véhicules. Les clients devront donc repasser en atelier pour se faire installer ces fameux rétroviseurs modernes, "une fois la pièce disponible afin que le dispositif et sa commande soient installés", précise L'Argus, sans savoir le délai prévu pour être recontacté.

D'autres exemples récents chez Dacia et Mercedes

Un épisode qui rappelle celui de la Peugeot 308. Avant le lancement de la troisième génération de la berline compacte en septembre dernier, la marque au lion avait renoncé aux compteurs numériques sur la précédente version en fin de vie. Contrairement à Renault qui prévoit un retour par la case atelier, les clients devaient renoncer à cet équipement en échange d'une remise sur le prix final.

C'est aussi le choix commercial fait par Mercedes. Les clients en attente d'un véhicule peuvent renoncer à certains équipements en échange d'une remise, note le site spécialisé Caradisiac ce jeudi 6 octobre. "Si un client n'est pas d'accord avec cette offre, il peut se retirer du contrat d'achat", a précisé un porte-parole de Mercedes.

Et cette pénurie touche aussi bien le premium que les marques low-cost. En juin dernier, Dacia choisissait par exemple de livrer ses Duster sans sytème multimédia, monté ultérieurement, comme pour les rétroviseurs.

Ces solutions répondent à une situation de plus en plus critique. Stellantis vient par exemple d'annoncer la fermeture de l'usine Opel d'Eisenach, en Allemagne, jusqu'à début 2022 en raison de cette pénurie de composants. Un retour à la normale n'est pas attendu avant l'an prochain voire en 2023.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto