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Mobilités

Comment Toyota explore la mobilité urbaine avec ces nouveaux véhicules tricycles

A côté de la Yaris, de sa gamme hybride ou de la Mirai à hydrogène, Toyota explore les nouvelles mobilités. Les Jeux Olympiques de Tokyo cet été serviront de vitrine au constructeur pour présenter et tester ses nouveaux véhicules.

A côté de la Yaris hybride ou de la Mirai à hydrogène, Toyota propose désormais une gamme de nouveaux objets de mobilité. Cela fait plus d’un an que la marque japonaise ne se présente plus comme un constructeur automobile, mais comme une entreprise de mobilité. Il se transforme comme tous les autres constructeurs, à l'instar de Renault ou de Stellantis. Mais Toyota a une particularité. C’est qu’il s’attaque à la mobilité urbaine pour les piétons.

Toyota lance ainsi trois véhicules construits sur la base d’une trottinette électrique à 3 roues. Une version pourra se conduire assis, une autre pourra se conduire debout et une troisième sera adaptée à une conduite pour une personne en fauteuil roulant. L’idée est de proposer une mobilité pour tout le monde.

"L’ambition, c’est vraiment de servir tous les acteurs de mobilité. Quelle que soit leur situation, leur localisation géographique, quel que soit leur statut personnel", nous confie Frank Marotte, PDG de Toyota France.

Prendre en compte une population de plus en plus vieillissante

Ces véhicules ont été conçus pour répondre aux besoins de la population vieillissante du Japon. Toyota a notamment travaillé avec des personnes handicapées mais aussi des athlètes paralympiques pour développer le véhicule le plus adapté. Capteur, vitesse, radar à 180° devant le véhicule... Tout a été pensé pour la sécurité. Les trottinettes disposent d’une autonomie de 10 à 14 kilomètres.

"La vitesse est programmable entre 2, 4, 6 ou 10 km/h. Encore une fois, nous ne sommes pas là pour la vitesse dans la ville comme les scooters, c’est vraiment pour les personnes à mobilité réduite, nous explique Cedric Borremans, le chef de la division olympique et paralympique de Toyota pour Paris 2024. Et puis après, il y a des capteurs. Si jamais, il détecte quelque chose à moins de deux mètres. Il donne une information sonore et visuelle et réduit la vitesse".

Une mobilité pour tous

300 de ces véhicules vont être déployés lors des Jeux Olympique de Tokyo. S’ils sont finalement commercialisés, le constructeur compte utiliser ses véhicules dans des espaces privés, comme des hôpitaux par exemple, mais aussi dans les musées ou les parcs d’attraction.

"C’est un nouveau terrain de jeu pour Toyota. On est encore certains de rien en termes de succès donc on s’attache à tout tester pour commercialiser des objets extrêmement variés", poursuit Franck Marotte.

"On va essayer de démontrer que nos premiers objets sont disponibles et peuvent être utilisés par différents publics. Et on le fera ensuite dans un second temps dans une ville qu’on est en train de construire qui nous permettra de tester, d’explorer des pistes", souligne le patron de Toyota en France. Il faut encore être patient par contre pour les voir en France et attendre notamment les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Julien Rizzo avec Pauline Ducamp