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Luca de Meo (Renault): "on s'est racheté une liberté stratégique"

Sur BFM Business, le directeur général de Renault nuance les analyses qui qualifient d'échec le rééquilibrage de la nouvelle Alliance avec Nissan. Pour Luca de Meo, la situation ouvre surtout de nouvelles opportunités.

"Le mariage a été long. On a été ensemble pendant 24 ans avec des hauts et des bas", C'est ainsi que Luca de Meo, directeur général de Renault, a résumé le "divorce" de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Mais avec le nouvel accord scellé avec son partenaire japonais, le groupe au losange s'est "racheté une liberté stratégique", selon son directeur général.

"Je n’ai pas vécu les difficultés de l’Alliance, Je suis sans émotion sur l’histoire", a déclaré Luca de Meo en précisant qu'il "n'est pas naïf, il y a eu des tensions".

En baissant sa participation dans l'alliance de 43% à 15%, le directeur général de Renault estime même que cette faible part "en apporte beaucoup plus" à son groupe.

"Ce nouveau contrat va nous permettre de produire des Nissan et des Mitsubishi en France. Ça, c'est du concret!", répond Luca de Meo à ceux qui voit l'avenir s'assombrir pour Renault.

Développer Ampere

Désormais, l'avenir repose sur le tout électrique et sur un virage technologique avec au centre Ampere, la future division électrique de Renault qui attire les grands groupes de la tech parmi lesquels Qualcomm et Google.

"Je suis content que Qualcomm ait décidé d'investir [dans ce projet]. Renault est une boite technologie, pas un assembleur. Le système de navigation de la Mégane est l'un des meilleurs. On l'a fait avec Google", rappelle le dirigeant.
Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco