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Les bouchons en baisse en Île-de-France avec les prix élevés des carburants?

Les embouteillages sont en baisse de 9% en mars par rapport à février et la pratique du covoiturage augmente en Île-de-France, d'après l’Institut Paris Région citée par Le Parisien. Une conséquence directe des prix des carburants élevés?

Et si la hausse des prix des carburants était à l'origine d'un trafic plus fluide sur les routes d'Île-de-France? C'est ce qu'avance un article du Parisien, qui cite le dernier baromètre des mobilités de l'Institut Paris Région.

9% de bouchons en moins en mars

"Après une reprise progressive de la congestion sur le réseau routier principal depuis début janvier, les kilomètres de bouchons sont orientés à la baisse en mars par rapport au mois précédent (-9 %), souligne l'étude qui reprend les chiffres de Sytadin, le service d’information trafic de la direction des routes d’Île-de-France.

Une tendance que nous a confirmé TomTom. Le spécialiste des systèmes de navigation a noté une baisse du niveau de congestion en mars alors que le début d'année traduisait plutôt un retour au trafic de 2019, avant la pandémie.

Le mois de mars correspond à la forte hausse des prix des carburants, comme on peut le voir sur notre graphique ci-dessous. La mise en place de la remise gouvernementale depuis le 1er avril a contribué à une baisse des prix, mais les tarifs à la pompe sont repartis à la hausse la semaine dernière.

Un report sur le covoiturage et le vélo

Pour l'Institut Paris Régions, face à cette hausse de prix, les automobilistes ont pu notamment se tourner vers le covoiturage, dont la pratique progresse depuis le début de l'année, ainsi que sur le vélo.

"En parallèle, le covoiturage domicile-travail connaît une forte reprise depuis mi-janvier. L’augmentation très importante du prix des carburants a possiblement incité les automobilistes à réduire leurs déplacements en voiture et favorisé les déplacements en covoiturage. Pour le vélo, les déplacements sont orientés à la hausse en mars (+10 % par rapport au mois précédent) bien que l’évolution reste assez volatile en raison des variations météorologique."

Autres hypothèses: une pratique plus poussée du télétravail dans ce contexte de prix élevés des carburants, ou une avalanche de congés maladie, avec la 5e vague du covid-19.

En revanche, il n'y aurait pas de report particulier dans les transports en commun, avec une fréquentation, qui a certes progressé de 4% en mars par rapport à février, mais reste 15% inférieure à l'avant crise sanitaire.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto