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La perspective de grève à la SNCF fait flamber les prix des locations de voitures

Le tarif moyen se fixe à 492 euros la semaine à mi-décembre. Mais dans certaines villes, les prix s'emballent encore plus.

Les voitures de location deviennent une denrée rare. Les perspectives de plus en plus palpables de grèves à la SNCF incitent les Français à se ruer sur ce service pour les vacances de Noël alors que la période est déjà traditionnellement forte pour ce service. Conséquences logique, l'offre s'assèche et les prix grimpent.

"Une hausse brutale des prix"

Et pourtant, jusqu'à fin novembre, le marché de location de voitures était plutôt orienté à la baisse. Le comparateur Carigami constatait ainsi une diminution des réservations sur l’ensemble du mois de décembre de 50% par rapport à décembre 2021. Côté tarifs, la moyenne d’une semaine de location était alors de 405 euros. Mais à date, la situation a bien changé.

"Quinze jours avant Noël, c'est le rush habituel mais la perspective d'une grève à la SNCF a ajouté un petit vent de panique que l'on observe depuis le 7 décembre avec une hausse brutale des prix. Le marché est en surchauffe, il devient compliqué de trouver un véhicule" analyse pour BFM Business, Pierre Feisthauer, chargé de développement chez Carigami.

548 euros la semaine à Paris, 729 euros à Marseille

Concrètement, le tarif moyen* pour une location de 7 jours en France est passé de 405 euros à fin novembre à 492 euros aujourd'hui (et 420 euros un an plus tôt à la même période) soit une augmentation de 21,5% en deux semaines.

Mais ce prix cache de fortes disparités locales. Il grimpe à 476 euros la semaine à Bordeaux, 491 euros à Lyon, 548 euros à Paris (contre 429 euros fin novembre) et même 729 euros la semaine à Marseille contre 512 euros fin novembre soit un bond de 42,4%.

Cette inflation est la conséquence de la vigueur de la demande mais aussi de la pénurie de véhicules qui perdure chez les loueurs.

"L'offre est indisponible dans certaines villes car toutes les villes ne sont pas achalandées de la même manière, il y a des points noirs comme à Marseille. Cela n'a rien de rationnel. Mais une chose est sûre, le nombre insuffisant de véhicules produits pèse sur l'offre", poursuit Pierre Feisthauer.

*: ces prix moyens concernent tous les types de véhicules, sachant que la grande majorité des véhicules loués sont des citadines type Renault Clio.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business