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La course au lithium s'intensifie dans l'automobile

Pour faire face à la transition électrique, les constructeurs multiplient les accords pour sécuriser leurs approvisionnements en lithium, minérai essentiel à la production des batteries.

Encore un contrat d'approvisionnement. Le constructeur allemand Mercedes-Benz vient de signer un contrat avec une société minière canadienne pour la livraison de 10.000 tonnes de lithium par an à partir de 2026. De quoi équiper 150.000 véhicules électriques: le lithium est nécessaire pour fabriquer les batteries de ces voitures.

Renault au Maroc et en Finlande, Stellantis en Australie et aux Etats-Unis… Face à l'envolée du prix des métaux pour les batteries électriques, risque de pénurie ou à la dépendance chinoise pour le raffinage, les constructeurs prennent les devants avec des contrats de long terme auprès de groupes miniers.

Projets miniers

Des constructeurs maintenant prêts à investir directement dans des projets miniers: Stellantis a injecté 50 millions d'euros dans Vulcan, une société qui veut produire du lithium géothermique en Allemagne – Renault et Volkswagen y sont associés. General Motors a investi dans un projet semblable en Californie, tandis que Ford est notamment partenaire d'un projet de mine de lithium en Argentine.

Le pionnier Tesla, qui a déjà noué une douzaine de contrats d'approvisionnement, est aussi prêt à passer à la vitesse supérieure. Elon Musk a récemment confirmé vouloir ouvrir sa propre usine de raffinage de lithium au Texas en 2024. Une première pour un constructeur automobile.

Et bientôt des contrats directement en France? Le groupe Imerys a annoncé lundi la mise en exploitation minière d'ici 2027 d'un gisement de lithium dans l'Allier, qui sera l'un des plus grands d'Europe.

Simon Tenenbaum avec Jérémy Bruno